Beyfortus a déjà contribué à prévenir des milliers d’hospitalisations de bébés

Beyfortus a déjà contribué à prévenir des milliers d’hospitalisations de bébés
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On attendait beaucoup de choses pour protéger les bébés d’une bronchiolite grave. Massivement testé cet hiver dans plusieurs pays comme la France, le Beyfortus de Sanofi, proche d’un vaccin, s’avère permettre d’éviter un certain nombre d’hospitalisations, deux études françaises confirmant ce constat.

« C’est très encourageant de voir que dans la vraie vie toutes les études vont dans le même sens : une efficacité significative pour prévenir les hospitalisations », résume Isabelle Parent du Chatelet, responsable des maladies infectieuses à l’agence Santé publique France. Celui-ci, de concert avec l’Institut Pasteur, a rendu publiques vendredi deux études qui dressent un bilan positif de l’efficacité du traitement Beyfortus.

Injecter des anticorps

Ces études étaient très attendues par les médecins et les autorités de santé publique. Avec d’autres traitements similaires apparus récemment, Beyfortus, développé par le géant pharmaceutique Sanofi, porte la promesse d’un changement majeur dans la lutte contre la bronchiolite. Cela touche chaque hiver de nombreux bébés, affectés pendant des jours par des problèmes respiratoires. Généralement sans gravité, ils peuvent cependant conduire à une hospitalisation.

Dans la majorité des cas, ces symptômes sont causés par ce qu’on appelle le virus respiratoire syncytial (VRS). Le Nirsevimab, la molécule de Beyfortus, est ciblé contre lui. Le but est le même qu’un vaccin, mais le principe est différent. Il ne s’agit pas de pousser l’organisme à développer ses propres anticorps anti-RSV, mais de les injecter directement.

Il fait partie d’une série de traitements récents qui, pour la première fois, promettent d’immuniser de nombreuses personnes contre le VRS : notamment l’Abrysvo de Pfizer – en fait, un vaccin.

Réduire le risque d’hospitalisation

Les autorités sanitaires de plusieurs pays ont donc décidé de lancer à l’automne de vastes campagnes de vaccination des bébés via Beyfortus, dont la France, qui a administré plus de 200 000 doses et a même dû les rationner face à la forte demande des parents.

Ce choix, largement soutenu par les pédiatres, a cependant fait l’objet de quelques critiques, certains observateurs jugeant prématuré de faire autant de progrès en s’appuyant uniquement sur les essais cliniques fournis par Sanofi. Il est donc crucial d’évaluer les bénéfices réels de Beyfortus suite à l’épidémie de bronchiolite de cette année.

Ces bénéfices apparaissent de plus en plus incontestables dans les pays où le traitement a été déployé. Une étude au Luxembourg, puis une autre en Espagne, ont montré ces derniers mois que Beyfortus avait considérablement réduit le risque d’hospitalisation des bébés.

Travaux réalisés en France

Les autorités sanitaires américaines ont également donné des indications en ce sens en mars. Ces observations, qui contrastent avec les quelques études réelles déjà disponibles sur le vaccin Pfizer, sont confirmées par les travaux menés en France et publiés vendredi.

Les deux sont complémentaires. La première, avec une méthodologie similaire à celles réalisées à l’étranger, a examiné un groupe de nourrissons hospitalisés ces derniers mois en soins intensifs pour bronchiolite et a examiné s’ils avaient reçu ou non Beyfortus. Elle conclut que le traitement réduit de 75 % le risque d’aller en réanimation, un chiffre qui doit cependant être relativisé par la taille relativement réduite de l’échantillon d’environ 300 bébés.

La deuxième étude complète ces conclusions d’une autre manière : c’est une modélisation qui prend en compte de nombreux facteurs, comme le profil des années précédentes de l’épidémie, pour estimer le nombre d’hospitalisations évitées par Beyfortus. Selon les chercheurs, des milliers de bébés ont ainsi échappé à l’hôpital : entre 3 700 et 7 800 au total.

Préserver les hôpitaux

Que peut-on conclure de ces deux études ? Ce n’est pas tant au niveau individuel qu’un tel traitement s’impose. Contrairement à une maladie comme la rougeole, le risque de complications liées à la bronchiolite est faible pour un bébé en bonne santé.

Mais « c’est vraiment intéressant d’éviter la surpopulation des hôpitaux, où les services de pédiatrie sont saturés en ce moment », estime Simon Cauchemez qui a coordonné ces modèles pour l’Institut Pasteur. D’où « l’intérêt d’une stratégie large permettant de vacciner des nourrissons qui par ailleurs se portent bien », conclut-il.

 
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