L’agresseur l’a poignardé à quinze reprises : l’écrivain américano-britannique Salman Rushdie a décidé de consacrer une œuvre au combat qu’il mène pour sa propre survie. Au cours de cet entretien, il nous parle de sa femme, qui lui a interdit de se regarder dans le miroir pendant des semaines, de l’homme qui a attenté à sa vie et des danses qu’il a commencées devant la prison où ce dernier est incarcéré. Avec LéNA, découvrez le meilleur du journalisme européen.
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Publié le 26/04/2024 à 15h36
Temps de lecture : 3 minutes
J.Je suis content que vous soyez venu », dit Salman Rushdie d’une voix rauque. Sa voix est abîmée et il montre des signes de grande fatigue lorsque nous nous retrouvons dans une salle de réunion de son agence littéraire, près de Central Park à Manhattan. Quand je lui demande comment il va, j’aperçois brièvement ce sourire malicieux qui le caractérise et il répond : « Rien de bien grave. »
Mais pour le moment, il est plus pressé que d’habitude et sa voix a souffert des interviews qu’il donne depuis des jours. Pour promouvoir son nouveau livre. Il suscite un vif intérêt partout dans le monde. Et il en est content. Si cela compte tant pour cet homme d’aujourd’hui âgé de 76 ans, c’est parce que ce nouveau livre intitulé Le couteau n’est pas une publication parmi tant d’autres. Sur 256 pages, il décrit l’attaque au couteau qui a bouleversé sa vie et les conséquences de cet acte.
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