De plus en plus de femmes de moins de 50 ans reçoivent un diagnostic de cancer du sein au Canada, selon des chercheurs de l’Université d’Ottawa, qui réclament un dépistage précoce et fréquent chez les jeunes femmes.
L’équipe de recherche a analysé des cas de cancer du sein sur une période de 35 ans en comparant les périodes entre 1984 et 1988 puis entre 2015 et 2019 à l’aide des données du Système national d’information sur le cancer et du Registre canadien du cancer. cancer.
Les chercheurs ont alors constaté une augmentation de 45,5 % des cas chez les Canadiennes dans la vingtaine, de 12,5 % chez celles dans la trentaine et de 9,1 % chez les femmes dans la quarantaine.
Trop jeune pour le dépistage ?
«Cette augmentation des cas chez les femmes dans la vingtaine et la trentaine est alarmante, car elles ne bénéficient pas d’un dépistage régulier du cancer du sein», a réagi le Dr Jean Seely, chef de la section d’imagerie du sein. à l’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa.
C’est ce qui s’est passé dans le cas de Chelsea Bland, une femme à qui on a diagnostiqué un cancer du sein à l’âge de 28 ans après un auto-examen.
« J’espère qu’en attirant l’attention sur cette étude, les gens y réfléchiront à deux fois avant de dire que 20, 30 ou 40 ans est trop jeune pour développer un cancer du sein. Dans mon groupe de soutien, j’ai entendu la même histoire encore et encore », a-t-elle déclaré.
“Cela entraîne des retards dans le diagnostic et un diagnostic plus avancé”, a déclaré Bland.
Les résultats de l’étude publiée dans le « Journal de l’Association canadienne des radiologues » démontrent l’importance de cibler les jeunes femmes dans les programmes de dépistage de cette forme de cancer, alors que la santé publique se concentre sur les plus de 50 ans, ont rappelé les chercheurs.