la campagne de vaccination des nourrissons est un succès

la campagne de vaccination des nourrissons est un succès
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Source : Antoine Brault et coll. Estimations de l’efficacité et de l’impact du nirsevimab sur les hospitalisations pour bronchiolite à RSV en France métropolitaine, 2023-2024 : une étude de modélisation ; Juliette Paireau et coll. Efficacité du nirsevimab contre les cas de bronchiolite à virus respiratoire syncytial hospitalisés en réanimation pédiatrique en France, septembre 2023 – janvier 2024 ; Communiqué de Santé Publique France du 26/04/24 « Bronchiolite : deux études françaises démontrent l’efficacité de Beyfortus® pour prévenir les cas graves et réduire les hospitalisations du nourrisson » ; « Réponses rapides : Nirsévimab (Beyfortus ®) dans la prévention de la bronchiolite à virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nouveau-nés et les nourrissons ». 14 septembre 2023, validé par la HAS : la faculté de médecine générale et le CNP de pédiatrie.

L’hiver 2022-2023 a été marqué par une épidémie particulièrement intense de bronchiolite due au virus respiratoire syncytial (VRS), entraînant de nombreux passages aux urgences et des hospitalisations de nouveau-nés. Pour rappel, le VRS est une cause majeure d’hospitalisations et de décès chez les nourrissons dans le monde. Face à cette situation, les autorités sanitaires françaises ont lancé une campagne de vaccination préventive pour tous les nourrissons à partir du 15 septembre 2023 et tout au long de l’hiver. La France a ainsi été l’un des premiers pays à administrer le nirsevimab, un traitement basé sur un anticorps monoclonal à action prolongée administré en dose unique (Beyfortus®), dans le but de prévenir les infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS. Cependant, l’efficacité réelle du nirsevimab (c’est-à-dire hors études expérimentales), ainsi que le nombre d’hospitalisations évitées, restaient inconnus.

Immunisation préventive contre le VRS : le vrai verdict

Lors de cette première saison hivernale 2023-2024, deux études ont été menées, l’Institut Pasteur et Santé Publique France, dont les résultats préliminaires sont dévoilés aujourd’hui. La première étude visait à estimer l’efficacité réelle du nirsevimab contre les cas de bronchiolite à RSV admis en réanimation. La deuxième étude était une analyse de modélisation mathématique évaluant l’impact de ce médicament en termes d’hospitalisations évitées. Les deux sont positifs.

Efficacité jusqu’à 81%

L’efficacité du traitement par le nirsevimab en vie réelle contre les cas graves d’infection par le RSV est estimée entre 75,9 % et 80,6 % pour les nourrissons admis en réanimation. Ces analyses concordent avec les résultats d’une étude clinique internationale menée auprès de 8 058 nourrissons.

5 800 hospitalisations pour bronchiolite évitées

Par ailleurs, selon le deuxième travail de modélisation, l’administration du nirsevimab a permis d’éviter environ 5 800 hospitalisations pour bronchiolite après passage aux urgences entre le 15 septembre 2023 et le 31 janvier 2024 en France métropolitaine, dont 4 200 chez les enfants. âgés de 0 à 2 mois (15 septembre 2023 – 4 février 2024). Cela correspond à une réduction de 23 % du nombre total d’hospitalisations pour bronchiolite à RSV après passage aux urgences (-35 % chez les 0-2 mois) par rapport au scénario sans administration. Dans le scénario de base avec 215 000 doses administrées au 31 janvier 2024, l’efficacité du nirsevimab contre les hospitalisations pour bronchiolite à RSV était estimée à 73 %, ce qui correspond à 1 hospitalisation évitée pour 39 doses administrées. Simon Cauchemez, responsable de l’unité Modélisation mathématique des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur résume ces résultats : « Avec une hospitalisation pour bronchiolite à RSV évitée pour environ 40 enfants traités, notre étude met en évidence la pertinence de l’administration du nirsevimab pour réduire les hospitalisations dues au RSV. Les deux études utilisent des approches différentes. L’un analyse les données en situation réelle dans les unités de soins intensifs pédiatriques tandis que l’autre modélise les données de surveillance de la population ; mais ils aboutissent à des estimations similaires de l’efficacité du nirsevimab. »

Comment le nirsevimab agit-il ?

Le principe est d’immuniser les nourrissons afin qu’ils soient prêts à affronter l’épidémie de VRS en hiver, c’est-à-dire lors de leur première saison d’exposition au virus. Le nirsevimab (Beyfortus®) est un anticorps monoclonal qui cible la protéine F, présente à la surface du virus et nécessaire à l’infection de l’organisme. Ce n’est pas un vaccin. La durée de protection est d’au moins 5 mois. Le nirsevimab (Beyfortus®) doit être administré (1 seule injection intramusculaire) de préférence avant la sortie de la maternité des nouveau-nés. Jusqu’à présent, seul un traitement préventif était disponible, le palivizumab, un autre anticorps monoclonal anti-RSV, relativement restrictif (schéma en plusieurs doses), de durée de vie relativement courte (1 mois), et administré uniquement aux nourrissons les plus fragiles, notamment les grands prématurés. .

Pourquoi vacciner tous les nourrissons ?

Les études ont noté un fort soutien de la part des professionnels de la santé et des parents en faveur de cette stratégie de vaccination de tous les nourrissons. Et c’est tant mieux car les bénéfices individuels et collectifs de la prévention sont multiples : il s’agit de retarder au maximum la première infection de l’enfant, qui est quasi systématique chez tous les enfants de moins de 2 ans mais plus. grave chez les nourrissons de moins de 3 ou 6 mois ; réduire la gravité de la maladie chez les enfants ou les personnes âgées ainsi que leur entourage ; réduire l’impact de la maladie sur la société ; et enfin, désengorger le système de santé et les services d’urgence pendant la période épidémique.

Apprendre encore plus : Bronchiolite : questions/réponses pour les parents

 
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