Selon deux études réalisées par l’Institut Pasteur et Santé publique France publiées ce vendredi 26 avril, le traitement Beyfortus s’est avéré efficace à 76 à 81% sur la bronchiolite du nourrisson.
Le traitement a permis d’éviter 5 800 hospitalisations.
Une avancée médicale encourageante, puisque 480 000 nourrissons souffrent chaque année de cette maladie.
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Bronchiolite : des urgences pédiatriques saturées
Le nouveau traitement de la bronchiolite fait ses preuves. C’est l’un des principaux résultats dressés par deux études complémentaires réalisées en collaboration par l’Institut Pasteur et Santé publique France, publiées ce vendredi 26 avril, dont l’objectif était, d’une part, d’estimer l’efficacité du traitement contre les cas. des bronchiolites à RSV admises en réanimation, et d’autre part, d’évaluer l’impact en termes d’hospitalisations évitées. Ce travail a été réalisé du 15 septembre 2023 au 4 février 2024 auprès de 288 nourrissons de moins de 2 ans.
« Aujourd’hui, grâce à notre système de surveillance des bronchiolites et à l’implication des réanimateurs, nous avons pu évaluer les effets positifs du nirsevimab (Beyfortus) sur la santé des nourrissons, avec une efficacité du traitement estimée entre 76 % et 81 % »a détaillé Isabelle Parent du Chatelet, chef de l’unité Infections respiratoires et vaccination à Santé publique France.
Ces études ont été lancées après une saison 2022-2023 marquée par une épidémie de bronchiolite de forte intensité due au virus respiratoire syncytial (VRS), notamment en termes de passages aux urgences et d’hospitalisations. Le gouvernement a alors lancé, le 15 septembre 2023, une campagne de vaccination préventive, à travers l’administration de nirsevimab (Beyfortus), pour protéger les nourrissons et ralentir la circulation de ce virus.
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5 800 hospitalisations pour bronchiolite évitées
Résultat : le traitement présente un “impact positif” sur l’épidémie, avec une baisse significative du nombre de nourrissons hospitalisés, précisent l’Institut Pasteur et Santé publique France. L’administration de nirsevimab a permis d’éviter environ 5 800 hospitalisations pour bronchiolite à RSV après passage aux urgences, dont 4 200 chez des enfants âgés de 0 à 2 mois. Cela représente une réduction de 23 % du nombre total d’hospitalisations pour bronchiolite par rapport au scénario sans administration.
Une réussite qui se doit d’être “être fier”s’est félicité vendredi matin, sur LCI, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux. « On voit le succès, on va poursuivre l’effort l’année prochaine, ça désengorge les hôpitaux, mais au-delà, ça protège les nourrissons. Nous sommes assez contents, nous devons être fiers de voir que la population réagit bien, ce point de vue est plutôt une satisfaction”a déclaré le ministre.
Dans le scénario de base avec 215 000 doses administrées au 31 janvier 2024, l’efficacité du nirsevimab contre les hospitalisations pour bronchiolite à RSV était estimée à 73 %, ce qui correspond à une hospitalisation évitée pour 39 doses administrées. « Avec une hospitalisation pour bronchiolite évitée pour environ 40 enfants traités, notre étude met en évidence la pertinence de l’administration du nirsevimab pour réduire les hospitalisations dues au VRS », précise dans l’étude Simon Cauchemez, responsable de l’unité de modélisation mathématique des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur. Toutes ces analyses concordent avec les résultats d’une étude clinique internationale réalisée auprès de 8058 nourrissons.
La bronchiolite touche chaque hiver près de 30 % des nourrissons de moins de 2 ans, soit environ 480 000 cas par an. 2 à 3 % des nourrissons de moins de 1 an sont hospitalisés chaque année pour une bronchiolite plus sévère.
