Le traitement Beyfortus confirme son efficacité dans la prévention des cas graves de bronchiolite

Le traitement Beyfortus confirme son efficacité dans la prévention des cas graves de bronchiolite
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Une mère et son nourrisson à la maternité du CHU de Dijon, le 21 septembre 2023. EMMA BUONCRISTIANI/PHOTOPQR/MAXPPP

Deux cent quinze mille nourrissons vaccinés, et combien d’hospitalisations évitées ? La question se pose depuis le lancement, le 15 septembre 2023, d’une première campagne sanitaire visant à protéger les nouveau-nés des formes graves de bronchiolite. Une campagne victime de son succès : les doses de Beyfortus, cet anticorps monoclonal développé par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, ont rencontré un fort soutien des familles – dépassant les 80 % d’acceptation de la part des parents, contre 30 % attendus par les autorités sanitaires. Au point que la livraison en pharmacie a dû être interrompue, quelques jours après l’administration des premières doses, pour donner la priorité aux maternités.

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Deux études complémentaires, l’une réalisée par Santé publique France (SPF), l’autre par l’Institut Pasteur, et rendues publiques vendredi 26 avril, apportent l’évaluation scientifique attendue de l’impact du traitement nirsevimab, du nom du scientifique Beyfortus. Selon la modélisation réalisée par l’équipe du chercheur en épidémiologie Simon Cauchemez, de l’Institut Pasteur, 5 800 hospitalisations pour bronchiolite, après passage aux urgences, ont été évitées entre le 15 septembre 2023 et le 31 janvier 2024. Soit une réduction de 23 % des hospitalisations pour bronchiolite chez les jeunes enfants, chiffre-t-il, et de 35 % chez les bébés de 0 à 2 mois.

Alors que la bronchiolite touche 30 % des nourrissons chaque année et que le virus respiratoire syncytial (VRS), ciblé par Beyfortus, en est la principale cause, 2 à 3 % des bébés de moins de 1 an doivent être hospitalisés, ce qui contribue largement à l’encombrement des bébés de moins de 1 an. services pédiatriques saturés. L’impact positif de Beyfortus est très fortement visible chez les nourrissons âgés de 0 à 2 mois : “Dans toutes les autres tranches d’âge, entre 2 mois et 1 an, le pic des hospitalisations cet hiver a été similaire à celui attendu, décrit Simon Cauchemez. En revanche, chez les nouveau-nés, elle a été réduite de moitié. »

600 000 doses sécurisées pour l’hiver 2024

Des résultats confirmés par l’étude réalisée par Santé publique France : cette fois il ne s’agit pas de modélisation mais d’enquête “dans la vraie vie” portant sur 288 nourrissons hospitalisés pour bronchiolite dans vingt services de réanimation pédiatrique. Parmi eux, 238 étaient infectés par le RSV. L’efficacité du traitement Beyfortus a été évaluée entre 76 % et 81 % pour les formes graves conduisant à une hospitalisation en réanimation, selon SPF. Autrement dit, le risque d’être admis en réanimation pour bronchiolite à RSV est réduit d’environ 80 % pour les nourrissons ayant reçu le traitement.

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