NÎMES Parler du cancer pour faire avancer la lutte

Le Musée de la Romanité a accueilli une grande journée pour l’association gardoise qui lutte contre le cancer.

Cette année, le 25e anniversaire des États généraux des malades du cancer a eu lieu à l’auditorium du Musée de la Romanité. Il s’agissait de donner la parole aux malades et à leurs soignants. C’est une première en France avant quatre autres départements dans les prochains mois.

La Ligue contre le cancer existe dans le Gard depuis 70 ans. Grâce à votre soutien et vos dons, l’association propose des « Espaces Ligue » dans 12 communes du département, où elle propose des activités physiques adaptées, un accompagnement psychologique, un accompagnement diététique et de nombreuses activités bien-être entièrement gratuites. et sans adhésion. ” Chaque année, notre comité finance des équipes de recherche de la région, voire du département. Le comité continue également de développer ses actions de prévention et de promotion du dépistage avec des projets évalués et efficaces. », indiquent les responsables.

C’est parti pour la longue journée dans l’auditorium du Musée de la Romanité (Photo Anthony Maurin)

En 2023, le comité du Gard a pu accompagner plus de 700 malades et soignants, mais il a participé à plus de 400 événements et actions de prévention. La journée du 25e anniversaire des États généraux a été consacrée à mettre en lumière les difficultés rencontrées sur le chemin de la vie, les besoins de chacun et les progrès réalisés. Au programme, il y avait des tables rondes animées par des patients et des soignants, mais aussi des présentations animées par des partenaires.

Accueil des participants (Photo Anthony Maurin)

Témoignages de vie

Voici le témoignage de Pascale. ” Ayant reçu en novembre dernier un diagnostic de cancer du sein triple négatif grade 3, on m’a fortement conseillé d’adhérer à la Ligue de Bagnols-sur-Cèze. L’accueil a été très doux. J’ai progressivement intégré différentes activités parmi celles proposées. Cela m’a permis de rencontrer des gens riches et attentionnés. Depuis que j’ai débuté ce parcours en oncologie, j’ai eu la chance de rencontrer aussi bien des médecins que du personnel soignant en tant que soignants d’une qualité relationnelle rare. Enfin, je peux témoigner qu’une séance de chimio suivie d’une séance de réflexologie plantaire dans la même journée permet de vivre la fatigue et les effets secondaires de façon si différente. Alors je dis simplement merci. »

Pour Isabelle, l’histoire est différente mais le sentiment envers l’association est le même. ” C’était la période de Noël. Un ganglion suspect à l’aine m’a alors amené à consulter, jusqu’à ce que le diagnostic soit confirmé par une biopsie : j’avais un cancer du canal anal. Je rejoins un protocole de recherche exceptionnel, dont le traitement innovant associait à la fois chimio et immunothérapie. À cette époque, je vivais avec le cancer, je parlais et je dormais même avec le cancer ! Enfermé dans la maladie, j’en suis sorti grâce à la Ligue, un grand merci à la Ligue ! »

Les Etats généraux de la Ligue contre le cancer dans le Gard en 2024 (Photo Anthony Maurin)

D’autres témoignages, plus anonymes, ne sont pas moins forts. ” Je participe depuis près de dix ans aux activités proposées par la ligue contre le cancer de Sommières. Durant les premières années, la pratique de ces activités m’a beaucoup aidé à retrouver le moral et la forme. » Pour une autre personne, c’est « difficile de revenir à la vie après avoir été dans une bulle pendant sept ans à cause d’un cancer « . Ou : ” C’est la prise de conscience du diagnostic qui m’a secoué. J’ai dû me résoudre à me faire opérer d’une tumeur au sein gauche. Je sais que c’est monnaie courante aujourd’hui, mais les autres ne sont pas moi. Merci d’avoir précisé cela ! »

Mais il y a aussi des questions qui se posent et auxquelles les réponses n’ont pas été trouvées. ” J’ai ressenti une grande solitude face à un proche en fin de vie malgré un personnel médical aux petits soins, mais qui cherchait à éviter la personne qui l’accompagnait. La Ligue aurait-elle pu l’aider ? »

Pour d’autres, c’est une autre vision, un autre monde découvert avec la maladie. ” Entre l’annonce et les traitements, c’est toute une vie qui change… mais surtout une rencontre avec moi-même, même si le voyage est douloureux. Je voudrais expliquer aux autres qu’il n’y a pas de « petit cancer ». J’ai moi-même toujours cru que j’avais un « petit cancer » car je n’avais « que » des séances de radiothérapie. »

Le Comité du Gard de la ligue contre le cancer 155 allée Norbert Wiener 30 000 Nîmes. Tél : 04 66 67 39 17.

 
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