DISCOURS : Lancement officiel de la recherche nationale de cas pédiatriques, « Pediatric Surge », par Son Excellence l’Ambassadeur Christopher J. Lamora et le Ministre de la Santé publique au Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP)
mercredi 24 avril 2024
9h00 – 10h30
Monsieur le Ministre de la Santé Publique,
D’autres responsables gouvernementaux présents,
Représentant de l’OMS,
Représentant de l’ONUSIDA,
Représentant de l’UNICEF,
Invités distingués,
Mesdames et Messieurs,
Bonjour à tous.
C’est un honneur d’être ici aujourd’hui aux côtés du Ministre de la Santé Publique, Dr Manaouda Malachie, et de vous tous pour lancer officiellement la Campagne nationale de recherche active des enfants infectés communément appelée poussée pédiatrique. On dit que l’endroit compte. Il est important que nous lancions cette campagne ici même, au Centre national des opérations d’urgence de santé publique, symbole clé de nos efforts conjoints pour prévenir, détecter et répondre aux menaces pour la santé publique. La santé a toujours été et continue d’être l’une de nos principales priorités au Cameroun. Au cours des deux dernières décennies, le gouvernement des États-Unis a fourni 617,5 milliards de FCFA (un milliard de dollars américains) en aide sanitaire et humanitaire au Cameroun. Au-delà du financement, les agences américaines fournissent quotidiennement une assistance technique dans divers domaines de la santé publique au Cameroun. Notre étroite coopération bilatérale et nos collaborations avec le gouvernement camerounais ont produit des résultats tangibles en matière de santé pour le peuple camerounais et la communauté mondiale.
Vous êtes tous des experts en santé publique, inutile de vous faire la leçon. Cependant, je souhaite apporter quelques précisions essentielles sur l’évolution de la menace du VIH et sur ce que nous pouvons faire ensemble pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, conformément à l’objectif de développement durable 3. Il ne fait aucun doute que la menace du VIH Le VIH existe encore aujourd’hui, même s’il est différent d’il y a 20 ans. Grâce à la combinaison d’outils de lutte contre le VIH disponibles et utilisés efficacement, les données révèlent qu’au Cameroun, plus de 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et que, parmi celles qui connaissent leur statut, presque toutes reçoivent un traitement qui leur sauve la vie. Ces mêmes données révèlent que 90 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Ces données indiquent au monde que le Cameroun est sur le point de devenir le premier pays d’Afrique occidentale et centrale à maîtriser l’épidémie de VIH. C’est un véritable exploit. Vous tous ici présents pouvez être fiers de ces progrès.
Mais cette image rayonnante reflète avant tout la situation des populations adultes du pays. Malheureusement, nous constatons encore des disparités inquiétantes parmi les enfants, qui comptent parmi nos citoyens les plus vulnérables et dont la protection dépend de nous. C’est pourquoi le programme PEPFAR (Plan Présidentiel d’Assistance d’Urgence pour la Lutte contre le SIDA) au Cameroun a conclu un partenariat avec le Ministère de la Santé Publique, pour adopter une nouvelle approche audacieuse pour relever le défi du VIH pédiatrique au Cameroun.
L’une de nos interventions clés cette année, soutenue par le PEPFAR et par l’intermédiaire du CDC et du DoD, est la campagne nationale pédiatrique contre le VIH que j’ai l’honneur de lancer aujourd’hui aux côtés du ministre Manaouda. Cette initiative de recherche de cas pédiatriques vise à accélérer l’identification de milliers d’enfants vivant avec le VIH, afin de les connecter à un traitement vital. Dans le cadre de cette initiative, nous travaillons également avec le ministère de la Santé publique pour prévenir la transmission mère-enfant.
Au-delà du VIH, la recherche de cas pédiatriques permettra de dépister la tuberculose et la malnutrition chez les enfants et de garantir qu’ils sont à jour avec les vaccins essentiels. Mon équipe sait que l’efficacité est l’un de mes principes fondamentaux. Il est donc vraiment passionnant de voir comment cette approche intégrée contribue à accroître notre efficacité et nous permet de maximiser ensemble les résultats positifs en matière de santé publique issus de la recherche de cas pédiatriques, au même coût.
Nous sommes ravis de constater que grâce à notre partenariat avec le ministère de la Santé publique, nous avons réalisé des progrès significatifs dans la réponse nationale au VIH au Cameroun. Le pays a rapidement étendu ses mesures de prévention, de soins et de traitement du VIH au cours des cinq dernières années et reste un leader dans la riposte au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit d’une grande réussite et d’un témoignage de notre détermination collective.
Malgré ces réalisations remarquables, nous savons tous qu’il reste encore du travail à faire. Mais je suis convaincu qu’ensemble, nous réussirons à relever les défis qui nous attendent.
Nous apprécions les efforts du ministre Manaouda et de son équipe pour relever ces défis. Nous constatons déjà que nos partenariats de cette année ont conduit à des innovations passionnantes, notamment l’approche de mentorat au niveau du district, qui vise à étendre la portée des services soutenus par le PEPFAR aux districts. Nous avons également soutenu le Ministère de la Santé Publique dans la création et le développement de Centres d’Excellence de Formation Pédiatrique, afin de renforcer les capacités programmatiques des centres de traitement environnants. Et le nouveau cycle d’évaluation de l’impact sur la population du VIH au Cameroun (CAMPHIA), financé par le gouvernement des États-Unis mais dirigé par le gouvernement camerounais, nous fournira de nouvelles informations sur l’état de l’épidémie de VIH. Cette évaluation nous fournira également des preuves pour guider la prochaine phase de la riposte nationale au VIH.
Il ne fait aucun doute que nous rencontrerons de nouveaux défis sur notre chemin. Mais je tiens à réaffirmer à nos homologues camerounais, et à tous nos partenaires réunis ici aujourd’hui, que le gouvernement des États-Unis est déterminé à entreprendre ce voyage avec vous pour franchir la dernière étape et mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique au Cameroun en 2030.
Et quand nous disons « d’ici 2030 », cela ne signifie pas que nous devons attendre 2030 pour œuvrer vers cet objectif. Je suis convaincu qu’on peut y arriver avant 2030 car « l’impossible n’est pas camerounais ».
