Le roman Fabricant de lacrymogène (Tear Maker) a été un phénomène éditorial en 2022 en Italie, devenant le livre le plus lu de l’année dans le pays. Le roman écrit par l’Italienne qui s’est présentée sous le pseudonyme d’Erin Doom, avant de révéler que son prénom, Matilde, jouit de la même popularité à l’écran. Sorti le 4 avril 2024 sur Netflix, le long métrage réalisé par Alessandro Genovesi s’est retrouvé en tête du classement des films non anglophones les plus visionnés sur la plateforme de streaming dans près de 190 pays, pendant deux semaines. Une première pour un film italien.
De quoi s’interroger sur les raisons d’une telle réussite d’une histoire d’amour tourmentée entre deux jeunes gens.
Maker of Tears raconte l’histoire de deux enfants qui ont grandi dans un orphelinat, Nica et Rigel, qui ne se supportent pas mais développent une obsession mutuelle incontrôlable lorsqu’un couple qui a récemment perdu leur enfant décide de les adopter.
Un orphelinat, des maltraitances, une jeune fille naïve et, surtout, le mauvais garçon au caractère sombre… Les éléments semblent réunis pour faire fonctionner un projet d’histoire, qui n’est pas vraiment innovant mais qui fonctionne.
UN histoire d’amour pas si italien
Le film n’invente donc rien de nouveau, il se contente de reproposer ce schéma en l’adaptant, et même pas dans un contexte italien. En effet, l’intrigue se déroule dans un « non-lieu » aux Etats-Unis, capable de satisfaire un public universel. Les acteurs sont inconnus, à l’exception de Biondo, un chanteur de télé-réalité qui joue le rôle du jeune homme tourmenté.
Le succès inattendu du film n’a cependant pas suscité de plébiscite auprès du public. Seule la moitié des téléspectateurs ont déclaré avoir apprécié le long métrage, selon les statistiques de Google.
Quoi qu’il en soit, les producteurs Iginio Straffi et Alessandro Usai ont gagné leur pari.
