Le Printemps Carougeois se plonge dans les secrets

Le Printemps Carougeois se plonge dans les secrets

Publié aujourd’hui à 16h15

Ils peuvent être de la polichinelle ou de l’alcôve, médicale ou bancaire, étatique ou manufacturière. Qu’on les révèle ou qu’on les garde, les secrets s’infiltrent dans tous les domaines de notre vie. Pour ses 59e édition, la Le printemps de Carouge a choisi d’explorer cette thématique avec art, en proposant des expositions, des concerts, des spectacles, des performances et des ateliers. « On cache tous quelque chose », sourit Yaël Ruta, programmatrice de l’événement. Le secret est universel, intrigant et peut être utilisé aussi bien par le jeune public que par les adultes.

Le thème se prête évidemment à la farce. Certaines manifestations sont donc réservées aux plus de 18 ans, comme la pendaison proposée par le Centre des sciences des sexualités Maurice Chalumeau de l’Université de Genève (CMCSS), qui présente une sélection d’ex-érotismes du Collection Michel Froidevaux. Souvent évoquant l’humour et parfois très explicites sexuellement, ces ex-libris érotiques en vogue au XIXème sièclee siècle se composent d’illustrations de petit format apposées sur la page de garde d’un livre pour désigner le propriétaire – il existe également des versions contemporaines.

Sketches et objets coquins

Un autre acte coquin sera à déguster les 27 et 28 avril à la Maison des artisans, rue de la Filature. Imaginée et réalisée par Alain Moreau et Jean Dekoning, « La Clé du 7e» propose une visite interactive d’une quinzaine de minutes dans l’atelier d’un sculpteur de marionnettes ; dans ce cabinet de curiosités, le spectateur averti découvrira des croquis et des objets coquins, comme des petits secrets et des émotions intimes partagées par le trou d’une clé.

Réservé aux adultes, « La Clé du 7e » présente un cabinet de curiosités farfelu dirigé par un sculpteur de marionnettes.

Tout en s’immergeant “La maison de Dorothée” imaginé par l’artiste Vincent Grange, nous explorerons les mystères d’un refuge pour la communauté LGBTIQ+ (au 13 de la Marbrerie), un spectaculaire spectacle de rue aura lieu le samedi 4 mai sur la place de Sardaigne. Baptisée « La Transumante », une créature colossale en bois manipulée par une dizaine de personnes se déplacera lentement de 14h à 19h. Constituée d’une centaine de carrés de bois de 3 mètres de long, cette œuvre de Johann Le Guillerm se construit et se déconstruit dans le même mouvement, s’adapter au paysage qui l’accueille.

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Côté théâtre, la compagnie Glisser aura lieu à la salle des fêtes pour proposer une lecture décalée de « L’Avare » de Molière, les 2 et 3 mai. « C’est une version assez punk et énergique d’une pièce que les adolescents rencontrent souvent durant leur programme d’études », souligne Yaël Ruta. . Je pense qu’ils apprécieront cette vision décalée.

Le public pourra visiter « La Maison de Dorothy » (2023) imaginée par l'artiste Vincent Grange.

Rencontre avec un ver de terre

Les plus jeunes ne seront pas en reste. Organisé au milieu des arbres de la butte du Val d’Arve les samedi 27 et dimanche 28 avril, le spectacle « Forêt » (à partir de 5 ans) leur réserve des surprises sauvages et enchanteresses. Au cours de cette balade, les familles rencontreront un buisson, un champignon ou un ver de terre qui pourront les aider à percer les mystères des sous-bois. Le week-end suivant, les enfants pourront échanger sur le sujet des non-dits dans l’atelier de restauration de livres de Lucien Walker, rue de la Filature, à travers une proposition théâtrale intitulée « Pas écarter les mots », conçue par Carole Schafroth.

Lors d'une promenade théâtrale organisée en forêt, le jeune public croisera un buisson.

Les amoureux des sirènes se dirigeront vers la Bibliothèque de Carouge. L’artiste plasticien Fabienne Aumont s’est appuyé sur le logiciel d’intelligence artificielle Midjourney pour créer les portraits de six de ces créatures aquatiques énigmatiques. En touchant délicatement l’une de leurs écailles magiques, ils vous dévoileront un secret d’une voix douce, murmurée sur une musique envoûtante…

A ces moments forts, s’ajouteront également une conférence sur les guérisseurs et rebouteux de Suisse romande donnée par l’ethnologue Magali Jenny, le 2 mai, dans la même bibliothèque, plusieurs concerts de musiques actuelles et classiques, une dégustation d’absinthe et pléthore d’ateliers créatifs (inscription obligatoire).

La compagnie Vol plané proposera une version décomplexée de « L'avare », de Molière.

Du 24 avril au 5 mai. Programme : printemps-carougeois.ch

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