Environnement et santé respiratoire, qu’en pensent les Français ?

Environnement et santé respiratoire, qu’en pensent les Français ?
Environnement et santé respiratoire, qu’en pensent les Français ?

Source: Regards sur le Souffle – Fondation du Souffle – September 2024 opinion survey conducted by OpinionWay; Fondation du Souffle press kit (09/24)

La pollution de l’air est un danger mortel invisible… Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 7 millions de décès prématurés sont imputés à l’exposition à la pollution de l’air, extérieure comme intérieure. En effet, 99 % de la population mondiale respire un air dont la qualité dépasse les seuils recommandés par l’OMS. En France, plus de 10 millions de personnes souffrent de maladies respiratoires, ce qui les place au troisième rang des causes de mortalité dans le pays. Pourtant, la qualité de l’air joue assurément un rôle majeur dans leur aggravation.

La Fondation du Souffle présente sa première étude, « Regards sur le Souffle », consacrée à l’impact de la qualité de l’air sur la santé respiratoire des Français. Un chiffre peut surprendre : plus d’un Français sur deux estime qu’il est possible de guérir définitivement d’au moins une des maladies respiratoires les plus courantes (asthme, BPCO…). La réalité est bien plus complexe.

43% des Français déclarent être exposés quotidiennement à des polluants

57 % des moins de 35 ans partagent cette perception. Pourtant, des habitudes néfastes persistent. En effet, 29 % des Français déclarent aérer leur logement moins d’une fois par jour. De plus, parmi les moins de 35 ans, 79 % utilisent des bougies parfumées, 59 % des diffuseurs d’huiles essentielles et 75 % des désodorisants en aérosol, autant de produits dangereux pour la santé respiratoire. Fait alarmant : ce sont les personnes souffrant de symptômes ou de maladies respiratoires qui sont les plus nombreuses à les utiliser : 81 % pour les bougies parfumées, 71 % pour les huiles essentielles et 83 % pour les aérosols.

Par ailleurs, 43 % des moins de 35 ans souffrant d’un symptôme ou d’une maladie respiratoire ne nettoient pas leur logement chaque semaine. Pourtant, la poussière, les acariens et les poils d’animaux contribuent à déclencher et à aggraver les symptômes respiratoires.

53% des Français ressentent au moins un symptôme respiratoire

Les jeunes et les habitants des grandes agglomérations semblent davantage touchés par les symptômes respiratoires que le reste de la population (nez bouché, fatigue à l’effort, toux régulière, essoufflement, expectoration/crachats). L’essoufflement, même au repos, est particulièrement fréquent chez les 18-24 ans : 20 % d’entre eux déclarent en souffrir, soit 9 points de plus que la moyenne nationale. Par ailleurs, 56 % des Français présentant au moins un symptôme respiratoire vivent dans des villes de plus de 100 000 habitants. Par ailleurs, près d’un jeune sur deux (48 %), âgé de 25 à 34 ans, déclare avoir été diagnostiqué ou être sujet à une maladie respiratoire en France.

38% des 18-24 ans pensent que l’asthme n’est pas « grave » !

L’asthme cause encore chaque année près de 900 décès et 60 000 hospitalisations. En France, comme dans d’autres pays industrialisés, la prévalence de l’asthme ne cesse d’augmenter. Elle est aujourd’hui estimée à plus de 6,7 % de la population, soit plus de 4 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, pour qui l’asthme est la principale maladie chronique.

Selon l’enquête de la Fondation du souffle, 59 % des Français pensent qu’être essoufflé en marchant quand on est asthmatique est normal… et ce chiffre atteint 70 % chez les plus de 65 ans. C’est faux : en réalité, chez les asthmatiques bien contrôlés, l’essoufflement n’apparaît pas en dehors des crises, qui peuvent se manifester de différentes manières selon les individus (toux, oppression thoracique, sifflement…). Certains préjugés persistent : près de 29 % des jeunes de moins de 35 ans pensent qu’on ne peut pas faire d’activité physique quand on est asthmatique. C’est tout le contraire, car la sédentarité contribue à l’aggravation de nombreuses maladies, notamment respiratoires.

Comment va ta respiration ?

Une enquête menée sur l’ensemble du territoire auprès d’un millier de personnes a permis à la Fondation de tester à grande échelle son Soufflotest. Ce test analyse une vingtaine de critères comme le sommeil, l’activité physique, le tabagisme, les habitudes de vie et les antécédents familiaux, afin d’établir une cartographie des risques respiratoires en France et de favoriser une prise de conscience individuelle. Un chiffre ressort : 60 % des participants présentent des risques respiratoires modérés à élevés, avec un taux atteignant 70 % chez les moins de 35 ans.

La Fondation du Souffle, reconnue d’utilité publique, vous invite à tester votre santé respiratoire. Répondre à ce questionnaire prend 5 minutes.

* La loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 relative à l’air et à l’utilisation rationnelle de l’énergie constitue le fondement de la politique de lutte contre la pollution de l’air en France. Son article premier énonce le droit de « toute personne à respirer un air sain et non nocif pour sa santé ».

 
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