une exposition raconte l’histoire de l’électro à Détroit

Une exposition retrace l’histoire de l’électro à Détroit

Publié aujourd’hui à 14h27

Elle doit à l’industrie automobile un développement fulgurant dans la première partie du XXe siècle.e siècle et un surnom : « the Motor Town », ou « Motown », du nom d’un label fondé en 1959 par Berry Gordy. Régulièrement agitée par des émeutes sanglantes, des crises économiques, sociales et raciales, l’histoire de Détroit est aussi étroitement liée à la musique ; la principale ville de l’état du Michigan fut notamment le berceau du punk et de l’électro.

C’est à ce dernier style qu’ils se sont intéressés Isaac Diggs Et Édouard Hillel à travers une enquête photographique réalisée entre 2016 et 2021. Intitulée « Paysages électroniques : musique, espace et résistance », leur travail fait l’objet d’un livre et d’une exposition à découvrir au Galerie Polomarco, dans la Vieille Ville et sur les panneaux de la Promenade Saint-Antoine. Organisé dans le cadre de Fête de l’électronil est organisé par Joerg Bader.

S’apparentant comme un travelling de vues extérieures de la ville, une première série d’images révèle une zone urbaine bien éloignée des clichés esthétiques des quartiers en ruine qui fleurissaient il y a une vingtaine d’années. En s’intéressant à l’urbanisme et aux individus qui composent la scène électro actuelle, le duo de photographes new-yorkais a décidé de montrer l’énergie, les luttes et les réseaux de soutien mis en place par la communauté musicale noire.

Au début de sa carrière de DJ, Raybone Jones plaçait une lumière à côté de ses platines pour créer une ambiance. Il exerce également comme coiffeur professionnel. La photo date de 2015.

Qui n’hésite pas à saisir un marteau et une perceuse entre deux échantillons rénover les maisons et les espaces de création afin de lutter contre la gentrification galopante. La pendaison met ainsi en lumière la notion de « Black Space », ces lieux que les Afro-Américains se sont appropriés pour se protéger du racisme.

Une autre série montre des DJ, chanteurs, activistes ou producteurs chez eux, où ils travaillent souvent et où claviers, disques et platines côtoient casseroles et poêles et ambiance domestique. On y croisera notamment John Collins, figure historique du mouvement techno, grâce qui Isaac Diggs et Edward Hillel ont pu pénétrer cet univers musical, ou encore Stacey « Hotwaxx » Hale, surnommée la « Marraine de la house music », qui sera à l’affiche. facture à ‘Electron les 9 et 10 mai.

Jusqu’au 12 mai à la galerie Polomarco, Grand-Rue 5, 1204 Genève.

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Pierre Niney évoque les risques de la célébrité pour la santé mentale
NEXT Le grand écrivain américain Paul Auster, auteur de « Moon Palace » et de « Leviathan », est décédé à 77 ans