En France, tous les quatre jours, une femme décède d’une cause liée à la grossesse ou à l’accouchement. Une enquête de l’INSERM et de Santé publique France révèle que la première cause de décès est le suicide, ce qui représente 17% des cas.
“Cette prédominance des suicides a deux raisons : d’une part, on les mesure bien maintenant et cela ne fait pas si longtemps […] et c’est aussi parce que d’autres causes ont vu leur contribution diminuer, notamment les hémorragies, qui ont longtemps été la première cause de décès maternels”, explique Catherine Deneux-Tharaux, directrice de recherche à l’INSERM, spécialiste en épidémiologie périnatale, invitée de RTL ce mardi 23 avril.
L’expert rappelle que le suicide maternel pourrait « arriver à tout le monde ». Cependant, certains groupes sont plus à risque, notamment en cas de vulnérabilité et d’isolement social. « La moitié de ces femmes ont un historique de vulnérabilité psychique ou psychique, remontant notamment à l’adolescence », souligne Catherine Deneux-Tharaux.
Pour la directrice de recherche à l’INSERM, il est important que ces femmes puissent raconter leur histoire, même si elles sont âgées. LE les suicides peuvent survenir après n’importe quel enfantmême si, « c’est un peu plus souvent après le premier […] mais pas de manière très marquée », ajoute-t-elle.
Ces suicides surviennent principalement chez les jeunes mères après l’accouchement « avec un pic d’occurrence qui se situe quatre, cinq mois après l’accouchement », précise Catherine Deneux-Tharaux. À ce stade, les femmes ne sont plus connectées au système de santé. Depuis ssignes à surveillerelle met en avant « les signes classiques de la dépression », à savoir « tristesse, manque de plaisir ».
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