plus de 1 600 cas importés de dengue ont été recensés en France métropolitaine depuis janvier – Libération – .

plus de 1 600 cas importés de dengue ont été recensés en France métropolitaine depuis janvier – Libération – .
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La Direction générale de la santé et Santé publique France alertent ce mardi 23 avril d’une flambée de cas importés de dengue, onze fois supérieure à l’an dernier sur la même période.

Il ne mesure que cinq millimètres, mais son corps rayé de noir et blanc inquiète de plus en plus les autorités sanitaires. Le moustique tigre et les virus qu’il transmet – « arbovirus » – se propagent de façon exponentielle. La dengue en tête. Depuis le 1er janvier, 1 679 cas importés de ce « grippe tropicale » ont été identifiés en France métropolitaine. C’est onze fois plus qu’à la même période l’année dernière, où il y en avait 131. « Nous sommes confrontés à une situation sans précédent »confirme Caroline Semaille, présidente de Santé publique France, lors d’une conférence de presse ce mardi 23 avril.

20% de ces cas concernent des personnes de plus de 65 ans, ainsi que “De nombreuses familles”, mais “quelques enfants”. Tous ont été importés. Autrement dit, les personnes infectées ont été piquées hors de France métropolitaine. Majoritairement outre-mer : Guadeloupe, Martinique et, dans une moindre mesure, Guyane. « Ce que l’on observe en France est le miroir de ce qui se passe aux Antilles et en Amérique du Sud », souligne l’épidémiologiste. Et pour cause : l’Amérique latine et les Caraïbes sont actuellement confrontées à une flambée épidémique. “jamais atteint”. Plus de 4 millions de cas ont été enregistrés depuis le 1er janvier. Niveau trois fois supérieur à celui de 2023 et plus de 5 fois par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Symptômes de la grippe

« La dengue touche aussi bien les nourrissons, les enfants que les adultes. La majorité des personnes infectées ne présenteront pas de symptômes, voire des symptômes très légers.», décrit de son côté le directeur général de la Santé, Grégory Emery. Ces maladies ressemblent plus ou moins à un syndrome grippal : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, nausées et vomissements. Ils apparaissent en moyenne 4 à 7 jours après la piqûre d’insecte. Dans le monde, 1 % des cas évoluent vers une forme grave : la fièvre persiste et s’accompagne d’hémorragies potentiellement mortelles, avec de possibles atteintes neurologiques.

Aucune forme grave ni décès n’a pour l’instant été recensé en France métropolitaine. Mais la dengue fait partie des 35 maladies infectieuses répertoriées début avril par le Covars (comité scientifique) considérées comme les principaux risques pour la santé humaine dans les années à venir. Car avec l’explosion des cas, le nombre de cas graves augmente également. D’autant qu’il n’existe actuellement aucun traitement spécifique – les médicaments ciblent uniquement les symptômes. L’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme l’ibuprofène) sont contre-indiqués, compte tenu du risque hémorragique.

A ce stade de l’année, l’enjeu pour les autorités sanitaires est de limiter au maximum « chaînes de transmission ». C’est-à-dire éviter que les personnes infectées ne soient piquées par des moustiques tigres, vecteurs de la maladie, qui contamineraient ensuite d’autres. Et donc créer des clusters de cas « natifs » – 45 ont été recensés l’an dernier, répartis en neuf clusters. Alors que le moustique tigre se propage de plus en plus en France, en raison de températures plus favorables liées au changement climatique, le risque de transmission augmente. Elle a colonisé 78 départements, contre 59 en 2019.

Aucun cas autochtone n’a été enregistré en 2024 – la période d’activité des moustiques, et donc de surveillance par les autorités, commence le 1er mai. Mais il y en aura très certainement. « Le risque de dengue fait partie risques estivaux», confirme Grégory Emery. La maladie s’est même glissée parmi les risques sanitaires identifiés lors des Jeux Olympiques. Lequel débutera en pleine période estivale, propice aux moustiques tigres. Et l’arrivée de milliers de visiteurs augmente également les risques de dengue importée.

Videz les coupelles et les gouttières

D’où les appels à la vigilance et les rappels des mesures préventives. “Le moustique tigre a besoin d’un abri et d’un abri, résume l’épidémiologiste. L’hébergement est la stagnation de l’eau. La couverture est du sang. Comme ces insectes ne piquent qu’à quelques centaines de mètres de leur lieu de naissance, « la première étape consiste à éliminer les eaux stagnantes », insiste Grégory Emery. Car quelques millimètres d’eau dans un godet fleuri ou une gouttière suffisent à leur servir de nid.

« La deuxième mesure concerne les personnes qui voyagent dans des zones à risquepoursuit le médecin de santé publique. Sur place, ils doivent se protéger le plus possible contre les piqûres.. A savoir porter des vêtements longs et amples, utiliser des répulsifs et des moustiquaires. Maintenez ensuite ces mesures de protection trois semaines après le retour du voyage. Et consultez un médecin si vous ressentez des symptômes. Ces mesures de précaution protègent également contre deux autres virus également transmis par le moustique tigre : le chikungunya et le Zika (respectivement 30 et 9 cas en France métropolitaine en 2023).

Côté thérapeutique, deux vaccins contre la dengue sont actuellement autorisés. Mais le premier n’est indiqué que pour les personnes déjà infectées. Quant au second, les autorités sanitaires attendent les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l’inclure dans le calendrier vaccinal. Son avis est attendu en juin.

 
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