les cigarettes électroniques réduisent les risques de mortalité


Début 2024, une étude américaine apporte une nouvelle preuve qu’arrêter de fumer avec la cigarette électronique est une très bonne idée. Grâce à lui, ces fumeurs devenus vapoteurs réduisent leur risque de mortalité au même niveau que les autres ex-fumeurs !


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Ce qu’il faut retenir de l’étude américaine sur la cigarette électronique et les risques de mortalité :

  • Publié dans la revue Médecine préventive 182 (2024) 107943 (1)l’étude a porté sur les risques de mortalité liés à l’usage de la cigarette électronique par rapport aux non-utilisateurs (non-fumeurs, ex-fumeurs et fumeurs)
  • Au total, les chercheurs ont analysé les risques chez 145 390 Américains âgés de 18 à 84 ans entre 2014 et 2018 (données de la National Health Interview Survey (NHIS)) à l’aide de l’indice national de mortalité (NDI).
  • Leur conclusion : arrêter complètement de fumer avec la cigarette électronique est associé à une réduction du risque de mortalité

Arrêter de fumer avec la cigarette électronique : quels effets sur la mortalité ?


En 2024, on ne connaît que trop bien les effets néfastes du tabagisme sur la santé et ses implications en termes de mortalité, qui cause encore plus de 8 millions de décès chaque année dans le monde.

Concernant le vapotage et son efficacité pour arrêter de fumer, les études ne manquent pas non plus. Comme en témoigne notamment la méta-analyse Cochrane, l’étude la plus complète à ce jour, qui place la cigarette électronique en tête des meilleures méthodes de sevrage disponibles ; Encore plus pertinent que les substituts nicotiniques et les traitements médicamenteux traditionnels.

En revanche, lorsqu’il s’agit des menaces potentielles pour la santé, les conclusions des études sont plus partagées, même si toutes s’accordent sur leréduction significative des risques permise par la e-cigarettepar rapport aux cigarettes fumées.

Aussi, comme le soulignent les auteurs de cette étude à paraître (Médecine préventiveVolume 182, mai 2024, 107943), « les effets de l’usage de la cigarette électronique, avec et sans tabagisme concomitant, sur la mortalité restent largement inexpliqués ».

D’où leur contribution à travers leur publication « Association of cigarette and electronic cigarette consumer patterns with all-cause mortalité : a national cohort Study of 145,390 American Adults ».

Méthodologie de l’enquête

Pour mener leurs recherches, les 7 scientifiques se sont penchés sur les données collectées entre 2014 et 2018 par la National Health Interview Survey (NHIS), une enquête transversale menée chaque année aux États-Unis.

Sur les 150 397 adultes âgés de 18 à 84 ans interrogés, les chercheurs ont exclu tous ceux dont le statut de fumeur était inconnu ou qui n’étaient pas éligibles pour un couplage via l’indice national de mortalité (NDI). Les conduisant à un échantillon final de 145 390 adultes américains. Parmi lesquels :

Détails des participants à l'enquête américaine sur le risque de mortalité, par statut de fumeur.
Détails des participants à l'enquête américaine sur le risque de mortalité, par statut de fumeur.
  • 86 407 non-fumeurs et non-vapoteurs (plus de 62% de l’échantillon) ;
  • 32 958 anciens fumeurs et non-vapoteurs (20,8% de l’échantillon) ;
  • 21 279 fumeurs exclusifs (13,5% de l’échantillon) ;
  • 2 872 fumeurs de vapeur (1,9% de l’échantillon) ;
  • 1 394 anciens fumeurs devenus vapoteurs (1,1% de l’échantillon) ;
  • Et 480 vapoteurs, jamais fumeurs (0,5% de l’échantillon).

Par « non-fumeur », les auteurs entendent toute personne ayant déclaré avoir fumé moins de 100 cigarettes au cours de sa vie. Et par « vapoteur », toute personne affirmant utiliser actuellement une cigarette électronique « quelques jours » ou « tous les jours ».

Au total, un Suivi de 3,5 ans a été réalisée (valeur médiane), en prenant en compte plusieurs variables et covariables dans l’analyse des risques de mortalité, comme l’âge, le sexe, les caractéristiques socio-démographiques, la consommation d’alcool ou encore l’activité physique.

Résultats du sondage

Sur ces 145 390 parcours de vie, les chercheurs ont dénombré 5 220 décès survenus au cours de la période de suivi (2014-2018), toutes causes confondues :

Nombre total de décès parmi 145 390 participants à l’American Mortality Risk Study, selon le statut tabagique.
Nombre total de décès parmi 145 390 participants à l’American Mortality Risk Study, selon le statut tabagique.
  • 1 852 chez les non-fumeurs et non-vapoteurs ;
  • 1 985 parmi les anciens fumeurs et non-vapoteurs ;
  • 1 210 parmi les fumeurs exclusifs ;
  • 140 parmi les vapoteurs ;
  • 32 parmi les anciens fumeurs devenus vapoteurs ;
  • et seulement 1 parmi les non-fumeurs.

En analysant ces taux de mortalité en fonction des variables et covariables évoquées ci-dessus, et en prenant comme référence les non-fumeurs et les non-vapoteurs (indice 1), les auteurs concluent :

Selon une étude américaine, arrêter de fumer avec la cigarette électronique réduit le risque de mortalité (1,46 contre 2,29 chez les fumeurs)
Selon une étude américaine, arrêter de fumer avec la cigarette électronique réduit le risque de mortalité (1,46 contre 2,29 chez les fumeurs)
  1. Que les anciens fumeurs devenus vapoteurs ont réduit leur risque de mortalité au même niveau que les autres ex-fumeurs (1,46 contre 1,54 pour les anciens fumeurs qui ne vapotent pas) ;
  2. Que les fumeurs de vapeur couraient les mêmes risques que les fumeurs exclusifs (2,44 contre 2,29).

Arrêter de fumer avec la cigarette électronique : une preuve supplémentaire en faveur de la réduction des risques


Première étude du genre, l’enquête américaine de Wubin Xie et al. montre bien ce que d’autres avant elle avaient déjà esquissé (2) : arrêter de fumer définitivement en passant à la cigarette électronique réduit le risque de mortalité.

« Un bénéfice de plus à la longue liste démontrant la grande efficacité de la vape pour concurrencer la cigarette »écrit le professeur Bertrand Dautzenberg https://twitter.com/PrDautzenberg/status/1781070534064693739.

Et de quoi faire taire certaines rumeurs : non, vapoter n’est pas aussi (ou plus) nocif que fumer. Il sauve des vies !

Il existe cependant un inconvénient pour les doubles utilisateurs (de cigarettes et d’e-cigarettes), appelés « fumeurs de vape ». N’ayant pas complètement arrêté de fumer, ils restent victimes des méfaits de la combustion. Les risques de mourir prématurément sont donc toujours présents. D’où l’importance de bien communiquer sur le véritable danger à combattre : la fumée de cigarette.

Étude après étude, les bénéfices de la cigarette électronique en termes de réduction des risques deviennent de plus en plus évidents. Il appartient désormais aux gouvernements de comprendre qu’ils auraient tout à gagner à inciter les fumeurs à passer au vapotage pour arrêter définitivement de fumer.

Et à vous d’accélérer cette prise de conscience : la plateforme jesuisvapoteur.org vous permet de contacter les élus français afin de les informer de ces avancées !


Sources

  • (1) Wubin Xie, Jonathan B. Berlowitz, Rafeya Raquib, Alyssa F. Harlow, Emelia J. Benjamin, Aruni Bhatnagar, Andrew C. Stokes, Association des modes d’utilisation de la cigarette et de la cigarette électronique avec la mortalité toutes causes confondues : une étude de cohorte nationale portant sur 145 390 États-Unis adultes, Médecine préventive, Volume 182, 2024, 107943. DOI : https://doi.org/10.1016/j.ypmed.2024.107943
  • (2) Voir l’étude du Professeur Jean-François Etter sur les effets du vapotage à long terme : un suivi de 375 vapoteurs sur plus de 6 ans décrypté par JeSuisVapoteur.

 
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