L’ESSENTIEL
- Thibaud a été diagnostiqué d’Alzheimer grâce à une ponction lombaire.
- À l’époque où il était en burn-out, il explique : « J’étais soulagé de savoir que mes difficultés au travail n’étaient pas de ma faute, puisque j’étais simplement malade. »
- Aujourd’hui, il va beaucoup mieux et veut y croire : « Je suis convaincu qu’un traitement finira par voir le jour. »
Environ 900 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer en France, avec 225 000 nouveaux patients diagnostiqués chaque année, comme Thibaud diagnostiqué en 2020.
L’homme, qui avait 52 ans à l’époque, a traversé une phase psychologique très difficile avant de recevoir ce diagnostic.
Déclin cognitif : difficulté à lire et à écrire
«Je regardais une série sur Netflix et à un moment donné, j’ai demandé à ma femme de mettre la série en pause car je ne me souvenais plus de ce qui venait de se passer. C’était la première fois que j’avais un trou de mémoire.« , se souvient Thibaud. Mais les premiers symptômes apparus avant ce trou de mémoire étaient des difficultés à lire et à écrire. Et c’est après un burn-out qu’il a décidé de consulter et de faire des tests. C’est une ponction lombaire qui a permis d’établir un diagnostic formel de maladie d’Alzheimer.
Sa mère et son grand-père ayant également souffert de cette maladie neurodégénérative, Thibaud savait déjà ce qui l’attendait ensuite.« J’ai été soulagé de savoir que mes difficultés au travail n’étaient pas de ma faute, puisque j’étais simplement malade », explique-t-il. « J’ai surtout appris à prendre mon temps, à m’arrêter quand la fatigue s’installe.“
Un changement de vie s’est alors naturellement opéré pour le quinquagénaire qui organise désormais son quotidien à l’aide d’outils comme des aimants. Thibaud a également opté pour un mode de vie plus sain, et sur les conseils de son psychiatre, il s’occupe avec des activités stimulantes comme la peinture, la marche ou la visite de musées.
Maladie d’Alzheimer : « Je suis convaincu qu’un traitement verra enfin le jour »
Grâce à ses efforts quotidiens et au soutien de son entourage, Thibaud se sent aujourd’hui beaucoup mieux. Il consacre une partie de sa matinée à lire la presse pour se tenir au courant des derniers développements des études menées en France et à l’étranger.Je m’informe. Je n’ai jamais été dans le déni, j’ai envie de savoir. Je suis persuadée qu’un traitement finira par voir le jour. J’y crois. Après, c’est toujours pareil… Dans combien de temps ? Mais ces derniers temps, les choses avancent. Et j’ai envie d’y croire !“
Un point de vue partagé par le Professeur David Wallon, neurologue et directeur du Centre de ressources et de recherche sur la mémoire, CHU de Rouen, aux côtés de la Fondation pour la recherche médicale : «Je pense qu’il faut rester optimiste car on en sait beaucoup plus sur la maladie aujourd’hui qu’il y a 25 ans par exemple. On a analysé beaucoup de choses. La recherche a fait d’énormes progrès. On a vraiment identifié certains mécanismes qu’on ne connaissait pas avant. Il y a beaucoup d’espoir et on est vraiment sur la voie d’une action sur la cause et d’une action plus importante sur les symptômes.“
Merci à la Fondation pour la Recherche Médicale d’avoir partagé avec nous le témoignage de Thibaud. Au service de la recherche et de la santé depuis plus de 75 ans, la Fondation pour la Recherche Médicale est le principal financeur caritatif de la recherche biomédicale française dans son ensemble. Avec 181 projets de recherche financés depuis 2018 sur les maladies neurodégénératives, dont 43 ciblant la seule maladie d’Alzheimer (11,9 millions d’euros investis), la Fondation pour la Recherche Médicale est aujourd’hui l’un des premiers financeurs caritatifs de la recherche biomédicale sur cette maladie.