La SMC a lieu pendant la période de transmission du paludisme. Une dose d’antipaludique est administrée aux enfants deux fois, à un mois d’intervalle. Les autorités politiques et sanitaires du pays œuvrent à une large couverture de la CPS et l’acceptabilité du traitement par la population est bonne. Cependant, nos observations nous disent que la stratégie nationale de prévention pourrait être plus efficace. Nous nous sommes donc posé des questions pour comprendre les facteurs qui expliquent cette situation. C’est dans cette optique que nous avons mené cette étude dans le district sanitaire de Nanoro, à l’ouest du Burkina, où la saison du paludisme s’étend de juin à octobre, avec un pic de transmission généralement au cours de ce dernier mois.
Notre hypothèse de départ est que les enfants, bien que sous traitement CPS, continueraient à être infectés par la maladie au sein de leur foyer familial : la proximité de personnes, qui hébergent les parasites responsables du paludisme sans le développer, en serait la cause. . Ces porteurs asymptomatiques ne sont ni dépistés ni traités. Dans ces conditions, le cycle de transmission de la maladie ne serait pas stoppé et les enfants ne bénéficieraient pas des effets attendus de la CPS.
