Partie 2″ sur Netflix, massacre dans l’espace ou carnage à l’écran ? – .

Environ quatre mois après le premier volet, Zack Snyder revient sur Netflix pour livrer son « Rebel Moon – Part 2 : The Slasher ». On décrypte.

(Une critique de Kilian Junker)

Après « L’Enfant du Feu », ce deuxième volet narre la suite des aventures rebelles des habitants du Veldt et de leurs alliés. Parce que si Kora (Sofia Bouella) et Gunnar (Michiel Huisman) pensaient s’être définitivement débarrassés du Monde Mère et de l’Amiral Atticus Noble, ce n’est pas le cas ! Et ce dernier est bien décidé à tuer Kora de ses propres mains… Commence alors une lutte sisyphéenne des forces du bien contre la vague de violence initiée par l’empire.

Après deux heures et quart de la première partie, nous revenons à la case départ avec cette deuxième partie. La situation est plus ou moins similaire : mêmes problématiques, mêmes antagonistes et surtout même manichéisme. Et bien malheureusement, tous les reproches que l’on pouvait attribuer au premier volet (prudence malvenue, jeu plus qu’inégal, décors artificiellement embarrassants) se retrouvent intégralement dans ce nouveau segment. Une facticité qui mérite d’être analysée, car elle apparaît de manière similaire dans une autre production récente de l’écurie Netflix, « The Three-Body Problem ». Si esthétiquement les deux créations sont discutables, la série précitée avait au moins une justification claire pour fournir cette image plastique si particulière. Une excuse qui n’a pas Zack Snyder.

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« Rebel Moon – Partie 2 : The Slasher » de Zack Snyder
© 2024 Netflix, Inc.

Autre question : pourquoi mettre en ligne une version expurgée alors que Snyder insiste partout sur le fait qu’il publiera bientôt un Director’s Cut classé R, donc interdit aux moins de 17 ans et décidément plus violent ? Pas de réponse. Il en résulte des combats insipides, que l’on sent constamment retenus, et de doux éclats de violence toujours soignés et incohérents. Une sous-« Dune » où le grain produit par Veldt serait l’équivalent de l’épice, sans la force politique et l’aspect fresque.

Bref, cette « Rebel Moon » utilise ses 166 millions de dollars pour construire une immense usine de recyclage, crachant des images SF et des images toujours mieux filmées ailleurs. Hormis le duo Boutella/Huisman et une certaine inventivité dans la conception de quelques créatures, il n’y a pas grand chose à retenir de ce rappel de « Rebel Moon ». Reste plus qu’à savoir si le Director’s Cut sauvera Zack Snyder du naufrage, l’espoir nous maintient en vie…

1,5/5 ★

Sur Netflix depuis le 19 avril.

Bande-annonce de « Rebel Moon – Partie 2 : The Slasher »

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