moins de rechutes si des cellules immunitaires sont dans la tumeur

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Les personnes opérées d’un cancer du sein triple négatif localisé dont les tumeurs sont fortement infiltrées de cellules immunitaires ont un risque de rechute plus faible et un taux de survie plus élevé (même sans chimiothérapie après chirurgie), selon une nouvelle étude de l’Institut Gustave Roussy et du Mayo. Clinique.

Cellules du système immunitaire et cancers du sein triple négatif : de quoi parle-t-on ?

Les cancers du sein triples négatifs représentent 15 % de tous les cas et sont plus fréquents chez les jeunes femmes. Ce type de pathologie est plus susceptible de métastaser avant le diagnostic et présente un risque de rechute plus élevé.

Les cellules du système immunitaire étudiées par les scientifiques sont appelées TIL (lymphocytes infiltrant les tumeurs).

Pour réaliser cette étude, ils ont collecté les données de 1 966 participantes touchées par un cancer du sein triple négatif localisé. Certains avaient déjà subi une intervention chirurgicale et une radiothérapie, mais aucun n’avait reçu de chimiothérapie. Toutes les femmes malades ont été suivies pendant 18 ans.

Evolution des cancers du sein triple négatifs : quel est le rôle des TIL ?

Conclusion : les résultats ont montré que des niveaux plus élevés de TIL dans les tissus cancéreux du sein étaient associés à des taux de récidive plus faibles.

« Cinq ans après l’opération, 95 % des participants atteints d’un cancer triple négatif de stade 1 dont les tumeurs présentaient des niveaux élevés de TIL étaient encore en vie, contre 82 % avec de faibles niveaux de TIL. Autre fait important : « Les taux de rechute étaient significativement plus faibles chez les patients dont les tumeurs présentaient des taux élevés de TIL. » explique Stefan Michiels, auteur de l’étude et responsable de l’équipe Oncostat (Gustave Roussy/Inserm U1018 CESP/Université Paris-Saclay). « Avec près de 2 000 participantes incluses dans l’étude, nous avons désormais rassemblé la plus grande cohorte internationale sur trois continents de personnes atteintes d’un cancer du sein triple négatif dont le traitement principal était une intervention chirurgicale sans chimiothérapie. »souligne-t-il également.

Cancers du sein triple négatif : vers de nouvelles recommandations ?

« Les résultats de cette étude pourraient conduire à une recommandation : inclure les TIL dans le rapport pathologique des cancers du sein triple négatifs localisés, car cela informerait les cliniciens et les patientes sur les options de traitement. » explique également Roberto Salgado, co-président du groupe de travail international sur les biomarqueurs en immuno-oncologie et co-responsable de l’étude.

« Les résultats de cette étude pourraient conduire à de futurs essais cliniques visant à déterminer si les patients ayant un pronostic favorable (niveau élevé de TIL) peuvent échapper à des traitements intensifs de chimiothérapie. » ajoute Roberto Leon-Ferre, oncologue au Mayo Clinic Cancer Center et auteur de l’étude.

Les scientifiques prévoient désormais d’évaluer les TIL en tant que biomarqueurs décisionnels pour l’administration de chimiothérapie dans le cadre d’essais cliniques prospectifs*. Des recherches sont également en cours sur d’autres biomarqueurs potentiels.

*Comme l’essai ETNA financé par la Fondation Gustave Roussy.

 
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