Les chercheurs savaient déjà que l’épithélium pulmonaire, ce tapis de cellules qui constitue la surface interne des poumons, joue un rôle majeur dans l’inflammation respiratoire à l’origine de ces maladies. Mais ils viennent de franchir une nouvelle étape dans la compréhension des mécanismes sous-jacents à ce processus.
Double signal d’alarme
Dans une étude publiée le 10 avril dans le « Journal of Experimental Medicine », ils expliquent avoir découvert qu’une molécule de la famille des alarmines (nommée TL1A) est émise par les cellules de l’épithélium pulmonaire quelques minutes seulement après l’exposition. à un allergène de type moisissure. “Il coopère avec une autre alarmine, l’interleukine-33, pour alerter le système immunitaire de la présence d’un allergène”, détaillent-ils.
« Ce double signal d’alarme stimule l’activité des cellules immunitaires, qui déclenchent alors une cascade de réactions en chaîne responsables d’une inflammation allergique. » Et cela s’appliquerait à d’autres types d’allergènes « environnementaux aéroportés », comme les acariens ou les pollens.
Vers un traitement ?
Les scientifiques estiment donc que les alarmines constituent des cibles thérapeutiques d’intérêt majeur pour le traitement des maladies allergiques respiratoires.