Un tsunami pour parler de cancer et de crise climatique

Un tsunami pour parler de cancer et de crise climatique
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Tsunami est une production du Théâtre de l’Escaouette, basé à Moncton, qui a utilisé un texte de Mélanie Léger.

Dans sa pièce, l’auteure acadienne aborde deux maladies anxiogènes, le cancer et les changements climatiques, fait valoir la directrice artistique du Théâtre de l’Escaouette, Marcia Babineau.

Le texte s’adresse à « un public bien précis », précise-t-elle, celui des adolescents, une tranche d’âge prompte à remettre en question l’ordre établi. Sur scène, « l’autorité » Source de conflits est incarnée par une famille exogame : la mère, acadienne, est francophone et reine de la bonne humeur ; le père, « champion des phrases courtes et passionné du papier journal », est un anglophone originaire du Manitoba.

La pièce plonge dans les montagnes russes émotionnelles que traverse Élodie, à qui sa mère vient de confier qu’elle est atteinte d’un cancer.

L’adolescente, que ses parents avaient jusqu’ici eu le don d’irriter au plus haut point, va alors « traverser toute une série d’émotions, de souvenirs et de compromis qui lui feront prendre conscience que la vie est une bonne chose. inestimable », poursuit Marcia Babineau. Élodie avait parfois souhaité que sa mère disparaisse ; c’est pourquoi elle oscille entre étonnement, colère et culpabilité.

Au même moment, Élodie apprend dans la presse l’existence d’un tsunami qui a englouti des îles lointaines au milieu de l’océan Pacifique. « Les sauveteurs n’ont trouvé qu’un seul survivant ; elle est la dernière à connaître la langue de son peuple et à pratiquer les rituels de sa culture. Élodie s’accroche à ce drame qui lui permet de nommer son sentiment de perte et l’avalanche de questions qui la préoccupent”, appuie le synopsis.

« Un regard existentiel »

L’auteur « porte un regard existentiel très juste sur l’univers qui se prépare et où les adolescents auront un rôle crucial à jouer », soutient également Mme Babineau.

“Le sujet ne pouvait donner lieu qu’à un drame éprouvant”, mais une touche d’humour “apporte une touche plus légère à un monde où cohabitent révolte et chagrin” et la pièce se termine “dans un rayon de lumière”, partage-t-elle dans un communiqué. envoyé par le Théâtre Catapulte.

Pour Tsunami (publié aux Éditions Prise de parole), Mélanie Léger a reçu le prix littéraire Antonine-Maillet-Acadie Vie en 2022.

Mort par cancer, mort linguistique, mort écologique

“Le tsunami, c’est la force qui arrive trop vite, la série de vagues qui nous fait perdre l’équilibre”, ajoute la directrice artistique de la Catapulte, Isabelle Bartkowiak. « Dans le cas d’Élodie, cette vague prend la forme d’une mort annoncée : mort par cancer, mort linguistique, mort écologique. »

« Que faire quand tout semble perdu ? Quand les dés sont-ils lancés ? Quand le compte à rebours ne s’arrête plus ? demande Mme Bartkowiak.

Elle, qui garde un souvenir nostalgique de Moncton, où elle a fait ses « premières dents théâtrales », partage sa joie de pouvoir accueillir l’équipe du Théâtre de l’Escaouette, ainsi que cette pièce qui « nous imprègne de douceur et humour sur le thème du deuil et de la perte.

Mise en scène par Philippe Soldevila, actuel directeur artistique du Théâtre Sortie de Secours, à Québec, la pièce est défendue par Florence Brunet, Karène Chiasson et Ludger Beaulieu.

Les matinées scolaires sont prévues du 24 au 26 avril. Le grand public est convié à la représentation le 27 avril à 16 heures. Une discussion avec les comédiens, animée par Mathilde Hounchegnon, est prévue après cette représentation (le spectacle dure 55 minutes).

Informations et billets : La nouvelle scène Gilles Desjardins

 
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