les professionnels de santé se mobilisent autour des évaluations de prévention

Les Français ont désormais accès au dispositif « Mon bilan de prévention », leur permettant de faire le point et d’identifier les facteurs de risque. Dans l’Hérault, l’opération bat son plein.

Lancées en 2022, les « Rencontres de la Prévention » avaient pour objectif de permettre aux Français de devenir acteurs de leur santé et non plus seulement spectateurs. C’est désormais une réalité. Depuis le 1er janvier 2024, un nouveau dispositif médical préventif est disponible. Ça permet de faire le point sur les quatre périodes clés de la vie : entre 18 et 25 ans, entre 45 et 50 ans, entre 60 et 65 ans, et entre 70 et 75 ans. Les médecins libéraux, pharmaciens, sages-femmes et infirmiers sont habilités à réaliser ces évaluations.

Pour ces derniers, au nombre de 15 000 dans notre région, ces bilans sont un signal positif “d’autant que notre principale force, le maillage territorial, permettra d’en réaliser un grand nombre”, indique la profession, à travers l’Union régionale des professionnels de santé infirmiers libéraux Occitanie.

« Nous nous réjouissons de la mise en place des Bilans de Prévention, ces rencontres permettant non seulement aux patients et professionnels de santé d’échanger sur leurs habitudes de vie et d’identifier les facteurs de risque de maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires…), mais aussi de réaliser des dépistages parfois vitaux (cancers, IST…) et rappels de vaccination ».

Des examens pour détecter les maladies chroniques

100% pris en charge par l’Assurance Maladie, les citoyens concernés par « Mon bilan de prévention » ont commencé à recevoir leurs convocations.

D’une durée de 30 à 45 minutes, ces évaluations de prévention seront divisées en trois étapes. La première identifiera les risques possibles, tandis que les deux autres prioriseront les risques et permettront d’élaborer un plan d’action de prévention (PPP) personnalisé.

De nombreux points seront observés lors de cette évaluation. Les antécédents médicaux seront analysés autant que les habitudes de vie comme l’alimentation ou l’activité physique. Les vaccinations, les variations de poids et le bien-être mental seront également abordés lors de cette réunion.

« En tant que professionnels de santé, la relation privilégiée que nous entretenons avec nos patients nous confère un rôle essentiel pour les inciter à réaliser leurs évaluations de prévention. C’est un gage de réussite.»

Rappelons que les maladies chroniques, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), représentent la principale cause de mortalité mondiale. Ces maladies, qui durent longtemps (six mois ou plus), évoluent lentement et n’ont pas tendance à guérir. Il est important de détecter et de traiter le plus rapidement possible les maladies chroniques, car elles peuvent impacter la vie quotidienne et professionnelle. Améliorer la qualité de vie des patients et les rendre plus indépendants leur permettrait d’accéder à un emploi compatible avec leurs conditions de vie et ainsi de participer plus facilement à la vie sociale et quotidienne.

Selon l’OMS, en 2030, il y aura plus de personnes de plus de 65 ans que de moins de 15 ans et les maladies chroniques représenteront 86 % des décès en Europe. L’Assurance maladie de l’Hérault indique que « cette augmentation de la proportion de personnes âgées ne sera pas sans conséquences sur les problèmes de santé et la survenue de maladies, notamment chroniques, et de handicaps. Cependant, une proportion importante de maladies chroniques sont liées à des facteurs de risque évitables ou modifiables. La prévention est donc essentielle.

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