l’essentiel
Metteur en scène et directeur du Théâtre de la Cité, Galin Stoev retrouve son auteur fétiche Ivan Viripaev pour « Illusions », sa nouvelle création qui explore l’amour mais surtout notre capacité à créer la réalité à partir de notre imaginaire…
Pour sa première production, lors de sa prise de fonction en 2018 à la tête du Théâtre de la Cité, Galin Stoev proposait « Longues étreintes insupportables » du dramaturge russe exilé en Pologne Ivan Viripaev. Alors qu’il brigue un troisième mandat au sein de l’institution toulousaine, il retrouve son auteur fétiche avec « Illusions » du 23 avril au 7 mai. « Ivan et moi nous sommes rencontrés au début des années 2000 lorsque j’étais en Bulgarie », raconte Galin Stoev. « J’ai été le premier réalisateur non russe à le jouer et à réaliser une création francophone de ses textes avec « Oxygène » en Belgique. Nous avons tourné pendant cinq ans avec le spectacle en Europe et au Canada. Nous avons grandi ensemble “.
Aujourd’hui, Ivan Viripaev est l’un des auteurs les plus joués en Europe. Il a également eu son heure de gloire en Russie avant d’être mis sur liste noire pour ses positions contre la guerre en Ukraine. Né à Irkoutsk en Sibérie, il fut exilé en Pologne. En mars 2022, il a annoncé publiquement sa volonté de reverser l’intégralité de ses redevances perçues en Russie à une fondation humanitaire polonaise venant en aide aux réfugiés ukrainiens, ce qui a conduit à une procédure pénale à son encontre de la part des autorités russes. Il décide de renoncer à sa citoyenneté russe.
Création avec Atelier Cité
« Ivan est très engagé », ajoute Galin Stoev. « Il est passionné. Pour lui, le spectacle ne se fait pas sur scène mais dans la salle. Dans le cœur et les tripes des spectateurs. J’aime aussi son écriture, à la fois poétique et provocante. Il s’en prend à nos certitudes. Dans « Illusions », l’amour est un prétexte pour parler de la capacité de l’être humain à produire des émotions. Sept jeunes interprètes raconteront, exploreront et incarneront la beauté, l’humour et les paradoxes de la vie amoureuse de deux êtres. les couples qui sont en fin de vie Ils parcourront avec ferveur et espèrent que les souvenirs de ces anciens personnages nous parleront du sentiment amoureux. L’amour est considéré comme démodé et trop romantique mais en ces temps sombres, c’est un. Source d’espoir.
La mission de raconter la vie de deux couples en fin de vie a été confiée aux jeunes comédiens de l’Atelier Cité qui viennent de terminer leur formation à Toulouse. Ils ont suivi des ateliers corps et voix animés par Anna Khlestkina et ont travaillé en profondeur le texte avec Galin Stoev.
Cette création est également proposée en langue des signes les 6 et 7 mai. Les comédiens ont travaillé en binôme avec des comédiens sourds. Un duo de réalisatrices et traductrices, Sophie Scheidt et Lucie Lataste, ont mis en place un processus de traduction collectif dans le but de revisiter la création pour accueillir l’artiste signataire.
