Rendez-vous dans un an avec un plan concret

Rendez-vous dans un an avec un plan concret
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Les éducateurs souhaiteraient encadrer moins d’enfants par tranche d’âge pour améliorer la qualité des soins dans les crèches et maisons relais. Le manque de personnel est un problème.

De nombreux vœux pieux ont été exprimés par les trois auteurs devant les députés lors du débat public qui a suivi le succès de leur pétition réclamant un meilleur encadrement des enfants dans les crèches et maisons relais. En livrant les chiffres bruts fixés dans le règlement grand-ducal, Jil Nilles a rappelé les minima auxquels sont tenues les structures en matière de prise en charge des enfants.

Sur le papier, il faut au moins un accompagnateur pour six enfants de moins de 2 ans, un pour huit enfants de 2 à 4 ans et un pour onze enfants de plus de 4 ans. “En réalité, il est rare qu’un éducateur se retrouve avec six bébés dans les bras”, corrige cependant la députée libérale du Sud, Barbara Agostino, qui gérait dans un passé récent un vaste réseau de crèches.

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, ne dit pas le contraire, avançant les chiffres d’une étude réalisée sur cette question précise de l’encadrement. La moitié des structures accueillant des enfants non scolarisés comptent en moyenne un agent pour quatre enfants. Cela dit, il s’empresse de souligner que ce taux d’encadrement sera revu à la hausse, sans pouvoir faire de miracle.

Les revendications des pétitionnaires sont légitimes, mais difficiles à faire respecter. Un agent pour trois enfants de 0 à 2 ans, un pour cinq enfants de 2 à 4 ans et un pour sept enfants de plus de 4 ans. Ils demandent également une autre clé de répartition des compétences entre les éducateurs recrutés, selon leur niveau de formation. Avec la pénurie de personnel que connaît déjà le secteur, ces objectifs semblent très ambitieux.

«Nous manquons d’éducateurs avec un taux d’absentéisme énorme», déclare la députée Barbara Agostino. “Si on met par écrit dans un règlement qu’il faut au moins un agent pour trois bébés, on n’améliorera rien, au contraire, personne n’atteindra un tel taux d’encadrement, c’est utopique”, poursuit-elle.

Les objectifs des pétitionnaires, soucieux d’une meilleure qualité des soins dans l’éducation non formelle, sont nobles. Ils voudraient aussi responsabiliser les parents, ceux qui laissent leurs enfants dans les structures, du matin au soir. Parmi les députés, cette remarque a été appréciée différemment, constatant que les parents n’avaient souvent d’autre choix que de travailler tous les deux 40 heures par semaine.

La députée Corinne Cahen propose d’organiser des points de rencontre entre parents et personnels de l’éducation non formelle, une idée bien accueillie par les pétitionnaires.

Le ministre rappelle que l’accord de coalition prévoit une adaptation du ratio d’encadrement, notamment pour l’accueil des jeunes enfants. Un suivi du taux d’encadrement dans les SEA (Services d’Education et d’Accueil) des écoliers « sera envisagé afin de garantir progressivement un accueil éducatif de qualité, adapté aux besoins des enfants », stipule précisément la convention.

De même, les capacités et infrastructures d’accueil seront augmentées « afin de garantir l’accès à chaque enfant d’ici 2030 ». La question cruciale du personnel se posera doublement. Certes, le projet d’un deuxième site de l’Ecole Supérieure Technique des Professions Educatives et Sociales (LTPES) et de l’Ecole Nationale pour Adultes (ENAD) à Esch-Belval deviendra réalité, et la capacité d’accueil à Mersch sera revue à la hausse. . Cela permettra de former davantage d’éducateurs, mais encore faut-il encourager les vocations.

Tout redéfinir

La présidente de la commission des pétitions, Francine Closener (LSAP), verra les progrès réalisés en un an. « Il faudra que le ministre Claude Meisch revienne dans un an avec un plan concret », insiste-t-elle. Elle est bien consciente de la pénurie d’encadrants et de la surcharge de travail pour ceux qui sont en place, mais elle se demande aussi où ira le gouvernement pour trouver les enseignants qui doivent rejoindre ces nouveaux centres de formation, une pénurie qui frappe aussi cette branche.

Barbara Agostino, présidente de la Commission de l’éducation nationale, de l’enfance et de la jeunesse, annonce de son côté qu’elle proposera prochainement une discussion à l’ordre du jour pour relativiser tout cela.

Claude Meisch, quant à lui, suggère que les personnels francophones pourraient s’intégrer dans des structures d’accueil, ce qui aurait du sens pour l’apprentissage des langues et ouvrirait d’autres perspectives de recrutement.

 
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