Dans MalartiqueLe documentariste Nicolas Paquet poursuit son travail entamé en La règle d’or et le constat est accablant à plus d’un titre.
Si tu n’as pas vu La règle d’ordans lequel le cinéaste faisait la chronique du déplacement des maisons de Malartic dû à la reprise des activités minières, pas de problème, Nicolas Paquet fait un rappel très opportun dès le début de son nouveau documentaire qui a été présenté aux Rendez-vous Québec Cinéma il y a quelques mois .
Photo fournie par l’Office national du film du Canada
Robert Wares, président de la mine Canadian Malartic.
Il y a de nouveau interrogé les résidents, tentant en vain d’obtenir des entrevues avec des représentants de la société Mine Canadian Malartic ou avec le maire. Il arpente les rues, filme les nombreux commerces fermés, les panneaux de location, les graffitis – « J’ai faim » –, le trou béant de la mine et la montagne artificielle de déchets miniers qui l’entoure. surplombe. La pauvreté et l’effondrement du tissu social.
Photo fournie par l’Office national du film du Canada
Il y a aussi des problèmes. Les explosions incessantes – deux par jour –, les nuages toxiques, les avis de non-conformité… des citoyens qui se plaignent sans que l’entreprise daigne répondre. Injonctions, jugements, mesures gouvernementales qui annulent des décisions de justice. Nicolas Paquet cite des chiffres effrayants. Les profits gigantesques – des milliards –, la mine achetée pour une somme dérisoire, les tonnes de déchets, la tonne d’or.
Photo fournie par l’Office national du film du Canada
Chaque image est effrayante et chaque témoignage révoltant. Et l’ensemble est une œuvre indispensable.
Note : 3,5 sur 5
Malartique sera présenté dans plusieurs cinémas de la province à compter du 19 avril. La liste des cinémas se trouve sur le site Internet de l’ONF : eventements.onf.ca/