Huit mille spectateurs, un Nikaïa Palace bondé, une grande performance soutenue par une scénographie soignée : le concert du rappeur PLK, dimanche soir à Nice, cochait toutes les cases pour laisser de bons souvenirs à ses fans. Mais pour certains d’entre eux, des incidents ont gâché la fête.
Spectateurs aspergés de gaz lacrymogènes ou dépouillés de leurs bijoux : c’est la scène rapportée par le site ActuNice. Une scène qui n’a pas échappé à Mathieu Pruski, alias PLK. Comme nous l’ont confirmé plusieurs spectateurs, le rappeur s’est arrêté quelques instants en plein milieu d’une chanson, pour dénoncer une situation anormale et fustiger les mauvais farceurs.
Un spectateur présent dans la fosse a activé un spray anti-agression, aspergeant la foule – très jeune – de gaz lacrymogènes. « Il y a eu un mouvement de foule, confirme Corinne Assyag, la directrice de Nikaïa. Une centaine de personnes sont sorties prendre l’air, puis sont revenues. Dans ce cas, nous démarrons la ventilation par extraction d’air. Elle dénonce un geste « déchirant, désagréable, stupide ! »
Pas une première
Ce gazage formel était-il destiné à faciliter un crime ? Ou pour couvrir sa fuite ? Plausible. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes affirment s’être fait voler leur collier à cette époque. L’un d’eux a indiqué à ActuNice avoir porté plainte lundi.
Si Corinne Assyag n’a reçu aucune information à ce sujet, elle n’est pas outre mesure surprise. « Les gens mal intentionnés créent une réaction et arrachent les colliers. Les vols lors des concerts ont toujours plus ou moins existé. Mais nous les avions à Orelsan, Lomepal et Ninho. Autrement dit, les récents concerts de rap, avec un public debout.
Le suspect libéré
Un suspect a été interpellé, confirme une Source policière. Il a été interrogé en garde à vue pour vol de bijoux par le groupe vol-violences du service local de police judiciaire (SLPJ). Puis libéré, sans poursuites. L’auteur du jet de gaz n’a pas pu être identifié.
Comment a-t-il pu passer les fouilles avec cet objet ? « Aujourd’hui, une bombe lacrymogène a la taille d’un tube de rouge à lèvres. Les agents ne le voient pas, assure Corinne Assyag. D’un autre côté, ils envoient systématiquement des messages de prévention, disant aux jeunes hommes et femmes d’éviter d’avoir des bijoux à la vue de tous.
Malgré cette mésaventure, le concert du PLK à Nice a pu se poursuivre sans encombre. à Lyon, le 30 mars, une scène similaire a précipité la fin des festivités, sur fond de bagarres et de gaz lacrymogènes.