La malbouffe provoque la mort de 11 millions de personnes chaque année dans le monde. Il favorise également l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et le déclin cognitif précoce. Sur ce dernier point, une étude s’est particulièrement intéressée aux conséquences de la restauration rapide sur le développement cérébral.
Les résultats de ces travaux montrent qu’une consommation importante de « malbouffe » à l’adolescence aurait des conséquences irréversibles sur le cerveau, et notamment sur la mémoire, rapporte Nouvel Atlas. Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs américains ont réalisé des tests sur des rats.
Des rats nourris avec de la malbouffe
Certains rongeurs ont reçu une alimentation déséquilibrée, riche en graisses et en sucres, du 26ème au 56ème jour de vie, période correspondant à l’enfance et à l’adolescence, puis une alimentation équilibrée à l’âge adulte. Un deuxième groupe a reçu une alimentation standard et saine, sans excès de graisse ni de sucre.
Des expériences ont ensuite été menées sur les deux groupes pour tester leur mémoire épisodique, qui leur permet de se situer dans le temps et dans l’espace. Les résultats sont sans appel : les rats correctement nourris ont une bonne mémoire tandis que ceux mal nourris au cours de leur développement présentent d’énormes déficiences.
Une altération irréversible
Pire encore : le retour à une alimentation saine n’a pas amélioré du tout les capacités cognitives des rats, suggérant que la mémoire avait été irrémédiablement endommagée. Les chercheurs ont identifié que la « mauvaise alimentation » avait altéré la production d’acétylcholine, un neurotransmetteur qui joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de la mémoire d’apprentissage.
Pour les scientifiques, la même chose pourrait se produire dans le cerveau humain. Manger trop de fast-food entre 10 et 24 ans retarderait le développement du cerveau… pour toujours. Des études approfondies sur les effets de ce régime sur l’homme devront être menées et les chercheurs envisagent désormais de réfléchir aux moyens de contrer ces effets néfastes.
