maladie face au risque des antipsychotiques

maladie face au risque des antipsychotiques
Descriptive text here

Le débat sur le recours aux antipsychotiques pourrait bien être relancé après la publication d’une étude, mercredi 17 avril, dans le Journal médical britannique. Ces médicaments controversés sont encore largement prescrits pour traiter certains symptômes de la maladie d’Alzheimer. “Leur utilisation chez les adultes atteints de démence est associée à des risques accrus d’ vasculaire cérébral, de thromboembolie veineuse, d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, de fracture, de pneumonie et d’insuffisance rénale aiguë”détaille la publication basée sur les données du système de santé britannique.

« Ces traitements sont également largement utilisés en même si l’on sait depuis longtemps que la balance bénéfice-risque est très défavorable et qu’il existe des alternatives non médicamenteuses efficaces »souligne le professeur Antoine Piau, gériatre au CHU de Toulouse.

Ces antipsychotiques, également appelés neuroleptiques, étaient initialement destinés à traiter la schizophrénie, qui peut provoquer des délires et des hallucinations. « Puis leur utilisation s’est élargie, notamment à partir des années 1990, pour contrôler les troubles du comportement – ​​pleurs, agitation, agressivité – chez les patients souffrant de démence. Jusqu’à ce qu’on découvre qu’il y avait un prix à payer pour des effets secondaires graves. »se souvient le neuropsychogériatre Jean-Claude Monfort.

Rompre avec la culture du tout médicament

Ainsi, en janvier 2009, une étude britannique publiée par La neurologie du Lancet fera grand bruit en montrant que l’administration prolongée de neuroleptiques réduit considérablement l’espérance de vie des personnes atteintes d’Alzheimer. « Face aux preuves accumulées sur les effets indésirables graves de ces neuroleptiques, les autorités sanitaires vont même faire de ce sujet l’une des priorités du plan Alzheimer 2008-2012, avec l’objectif de diviser par trois leur usage », précise Antoine Piau. Mais il est difficile de savoir si ce programme de réduction a eu un effet. D’autant que la crise du Covid a, semble-t-il, entraîné une résurgence de la prescription de ces traitements.

” À cela s’ajoute la crise du système de santéce qui rend plus compliquée la mise en œuvre de techniques non médicamenteuses – bain, interaction avec l’animal ou thérapie sensorielle –, poursuit Antoine Piau. Des techniques qui ont montré leur efficacité mais qui nécessitent un fort investissement humain pour rompre avec la culture médicale dominante du tout médicament. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le président de la FCPE appelle les parents à la vigilance face au choléra
NEXT Le grand écrivain américain Paul Auster, auteur de « Moon Palace » et de « Leviathan », est décédé à 77 ans