Claude Cortese présente sa première saison

Claude Cortese présente sa première saison
Descriptive text here

Claude Cortese, le rêve éveillé de l’opéra

Publié aujourd’hui à 7h32

Le sud de la France a définitivement des liens avec l’Opéra de Lausanne. Depuis 1984, l’institution bénéficie des talents de Renée Auphan, qui a réussi à créer à partir de presque rien et, avec des moyens dérisoires, à faire du Théâtre municipal une véritable maison de production d’opéra. Elle n’imaginait pas qu’en engageant une jeune régisseuse marseillaise comme elle, elle serait, des années plus tard, son lointain successeur !

Après avoir fait ses armes à Lausanne, Genève puis dans plusieurs maisons d’opéra en France, Claude Cortese devient metteur en scène pour la première fois de sa carrière. Dans l’opéra où il avait fait ses débuts. Lors de la présentation presse mercredi matin, le nouveau timonier de l’Avenue du Théâtre a idéalement restitué l’émotion et la sensibilité qui l’animent à travers un professionnalisme impressionnant.

Claude Cortese suivra naturellement les principes qui font le succès actuel de l’opéra, avec une fréquentation réjouissante, des productions maison originales et l’exploitation de cette maison de taille moyenne pour offrir un tremplin vers des carrières en plein essor. Mais il apportera aussi sa propre marque, déjà plus sobre que son prédécesseur, ses goûts, ses idées et son riche carnet d’adresses.

Réalisée rapidement en quelques mois, la première saison de Claude Cortese ne reflète qu’en partie ses envies. Même si elle devrait parfaitement répondre aux attentes du public, on attend avec impatience de voir comment les annonces se confirmeront au fil du temps. Les premiers partenariats avec la Cinémathèque, la Manufacture et le TKM sont de bon augure.

Succédant à Eric Vigié, autre homme du Sud qui a marqué pendant dix-neuf ans l’institution lausannoise par son style coloré et sanguin, Claude Cortese apparaît déjà bien différent. On ressent une nature plus douce et réservée malgré sa volubilité méridionale, avec une conscience aiguë des relations humaines sereines et une propension à réaliser les rêves les plus fous.

Le Marseillais accro à la Suisse ne pouvait mieux rêver son retour à Lausanne qu’en hissant “Guillaume Tell” pour la première fois sur cette scène. Entre l’opéra de Rossini et le « Carmen » de fin de saison, il y aura, pour les fêtes, cet incroyable « Le Songe d’une nuit d’été » de Britten, de Laurent Pelly. Un véritable rêve éveillé.

Matthieu Chenal est journaliste à la section culturelle depuis 1996. Il chronique notamment l’actualité foisonnante de la musique classique dans le canton de Vaud et en Suisse romande.Plus d’informations

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV un guide HAS pour structurer les parcours de soins
NEXT les autorités françaises restent attentives à l’évolution de la grippe aviaire dans le monde