impuretés trouvées dans la nouvelle formule du médicament

impuretés trouvées dans la nouvelle formule du médicament
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Des chercheurs toulousains et tchèques ont publié une étude, présentée par l’association française des patients thyroïdiens, mercredi 17 avril 2024. Elle démontre qu’un composé non déclaré par le laboratoire Merck a été retrouvé dans la nouvelle formule du Lévothyrox.

Publiée le 17 avril 2024 dans le Journal of Pharmaceutical Analysis, cette étude constitue une avancée majeure dans la longue affaire du Lévothyrox. Un chercheur du CNRS de Toulouse et des chercheurs d’un laboratoire tchèque ont découvert que la nouvelle formule tant décriée de ce médicament thyroïdien contenait des impuretés. La publication a été financée en partie par l’Association française des malades de la thyroïde (AMFT) et les scientifiques ont travaillé bénévolement.

Le Levothyrox est prescrit à 3 millions de Français. En 2017, une nouvelle formule du médicament a été commercialisée par le laboratoire allemand Merck, à la demande deAgence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Il utilise le même principe actif que l’ancienne formule, la Lévothyroxine, mais avec de nouveaux excipients. Mais dès sa commercialisation, de nombreux patients se plaignent d’effets secondaires : maux de tête, vertiges, problèmes digestifs, chute de cheveux… Les plaintes s’accumulent.

Merck et l’ANSM parlent d’un effet nocebo, le côté négatif du placebo : les patients inventent des symptômes. Condamné par la justice pour « manque d’information », Merck est alors obligé de recommercialiser l’ancienne formule.

Cette nouvelle étude joue un rôle déterminant pour les patients opposés au Lévothyrox. “La découverte de ces impuretés est totalement inattendue”, assure le docteur Jacques Guillet, conseiller scientifique à l’AMFT. Parmi ces impuretés, les chercheurs ont trouvé des phospholipides, qui pourraient être à l’origine de troubles digestifs chez les patients. D’autres impuretés pourraient également expliquer d’autres symptômes. Il nous rappelle encore que non “Le lien de cause à effet n’a pas encore été démontré.”

De son côté, Sylvie Chéreau, membre de l’AMFT et créatrice du premier collectif de victimes du Lévothyrox, affirme : « C’est un grand pas en avant. Cela prouve qu’il ne s’agit pas d’un effet nocebo, comme on voulait nous le faire croire. Pour le quinquagénaire, l’ANSM “n’a pas fait son travail.” Elle assure : « Nous avons été méprisés, dénigrés, mais nous avons eu raison de nous battre. » Cette publication leur apporte un nouveau soutien devant les tribunaux.

En octobre 2022, Merck est mis en examen pour « tromperie aggravée » et placé sous contrôle judiciaire. Quelques mois plus tard, leL’ANSM a été mise en examen pour « tromperie ». En juillet 2023, une victime du Lévothyrox a été, pour la première fois, indemnisée du préjudice corporel subi.

 
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