La censure
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Au terme de neuf ans de procédure, le tribunal correctionnel de Marseille s’est enfin prononcé sur le sort de l’association clandestine d’édition basée à la Friche de la Belle-de-Mai : les dessins exposés en 2015 ne constituent pas, selon la justice, de la pédopornographie. Une victoire mitigée pour la liberté créative.
Jusqu’à présent, et depuis 2015, l’affaire était moins retentissante que celle autour de Bastien Vivès, auteur de bande dessinée accusé de pédopornographie dans plusieurs ouvrages. Pourtant, « l’affaire Pakito Bolino », figure de proue du graphisme underground à la tête de l’association marseillaise Le Dernier Cri, rassemble aussi d’un côté les défenseurs de la liberté de création et de la fantaisie, et de l’autre, les détracteurs vilipendants. une prétendue « apologie de la pédophilie » sous prétexte de l’art. Ce mercredi 17 avril, c’est à la première que le tribunal correctionnel de Marseille a finalement donné raison, déclarant l’association marseillaise non coupable des faits qui lui étaient reprochés – à savoir la diffusion d’image de mineur à caractère pornographique. –, les faits n’étant pas démontrés. Il s’agissait de deux dessins (et non de photos de vrais enfants) de l’artiste berlinois Stu Mead. La décision a été particulièrement scrutée par les différents protagonistes de l’affaire Vivès qui, poursuivis pour leur part par le parquet de Nanterre chargé des mineurs, attendent leur procès devant la justice.
