Au CHU de Besançon, un système pour détecter le cancer du poumon par une simple prise de sang

Des chercheurs français du CHU de Besançon ont mis au point un test sanguin permettant de détecter précocement la présence de cellules cancéreuses. Une avancée prometteuse pourrait augmenter les chances de survie des patients atteints d’un cancer du poumon.

Une lueur d’espoir. Des chercheurs français du CHU de Besançon ont mis au point un test sanguin permettant de détecter précocement la présence de cellules cancéreuses. Ce test cible principalement le cancer du poumon, première cause de décès par cancer dans le monde.

Le prélèvement sanguin, une technique moins invasive que le scanner

Grâce à l’analyse de 400 patients atteints d’un cancer du poumon, des chercheurs du CHU de Besançon ont observé des similitudes dans le sang chez des patients atteints d’adénocarcinome, la tumeur la plus fréquente. Grâce à ces données, six marqueurs détectables dans le sang ont été identifiés. “Il existe une machine qui va analyser l’ADN des tumeurs dans l’échantillon de sang et qui va rechercher la présence ou l’absence d’un marqueur”, explique Zohair Selmani, biologiste médical et co-inventeur du test sanguin.

Cette technique d’aide au diagnostic présente plusieurs avantages. « Aujourd’hui, si je vous parle de dépistage, le test définitif c’est le scanner mais ce n’est pas anodin en terme de risque, on est irradié, ça nécessite d’avoir accès à une machine alors qu’on voit bien que la simplicité du prélèvement sanguin est moins invasive. et plus facile d’accès », ajoute-t-il.

Le test pourrait être utilisé dans tous les hôpitaux d’ici deux à trois ans

Les premiers résultats arrivent trois jours après le prélèvement alors qu’il faut attendre jusqu’à 15 jours pour une biopsie. Ce test sanguin pourrait être utilisé en routine dans tous les hôpitaux d’ici deux à trois ans.