Cette activité autrefois ringarde est l’une des plus branchées du moment

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Dans le film « My Best Friend’s Wedding », Cameron Diaz s’empare du micro pour chanter, ou plutôt crier, « I Just Don’t Know What to Do With Myself » de Dusty Springfield devant une Julia Roberts et un Dermot Mulroney embarrassés dubitatifs, puis conquis. Le tout devant un public en délire, tapant dans ses mains au rythme de la chanson.

Cette scène rassemble à elle seule tous les stéréotypes du karaoké. Mais depuis la sortie de ce long-métrage en 1997, le hobby a changé. Le temps des karaokés has been organisés dans un lieu un peu miteux devant des inconnus semble révolu. Désormais, nous chantons entourés de nos amis ou de notre famille, dans des salles privées à la décoration moderne et de bon goût, appelées salles de karaoké.

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Devenez un maître du karaoké

Grégoire Gervais a lancé BOA Karaoké en septembre 2018 au centre de Bruxelles aux côtés de ses deux partenaires Morgane et Tiphaine. Une ouverture prochaine est prévue en Wallonie. Le lieu propose de chanter dans l’une des six salles de karaoké, toutes caractérisées par un thème (disco, jungle, Gatsby, etc.). Le plus petit peut accueillir entre quatre et six personnes, le plus grand entre 20 et 23 personnes. Une fois à l’intérieur, vous pourrez sélectionner sur un iPad les chansons de votre choix parmi plus de 60 000 titres, créer des playlists, mais aussi régler l’intensité de la lumière. « Nous n’avons plus besoin de faire la queue et d’attendre notre tour. On joue la chanson qu’on veut, on change de musique quand on veut. Vous devenez le maître de votre karaoké».

Nicolas Groux est un habitué des salles de karaoké. Le jeune Belge s’y rend une fois par mois. “Je vais au karaoké pour perfectionner ma voix ainsi que pour faire la fête. Il y a quelque chose de libérateur dans cette activité. Les salles de karaoké vous aident à vous lancer et à oser chanter. C’est plus sûr et plus confortable. Je peux avoir une idée de chanson en tête ou faire ma sélection sur place, en fonction de mon ressenti.». Les choix de Nicolas vont de Céline Dion à Loïc Nottet, en passant par Eddy De Pretto et Adèle. “Les chansons que j’écoute habituellement ne sont pas les mêmes que le karaoké. Au karaoké, je vais essayer de profiter du plaisir de faire du chant, qu’on retrouve davantage dans les chansons dites de diva».

Une activité tendance

Pour Nicolas, le retour en force du karaoké s’explique par certaines émissions télé comme The Voice ou Star Academy. “Ces spectacles montrent que chanter peut être amusant et agréable». La dernière saison de Star Academy a fait un carton d’audience avec 4,3 millions de téléspectateurs sur TF1 le soir de la finale le 3 février. Les étudiants, devenus de véritables phénomènes sur les réseaux sociaux, avaient pour habitude de se lancer dans des karaokés pour se détendre et se rassemblaient autour des titres comme Confessions Nocturnes de Vitaa et Diam’s. De quoi rajeunir et dépoussiérer un peu plus le karaoké.

Nicolas aime fréquenter les bars karaoké car le loisir correspond plus à son style de vie que les discothèques. Rien de surprenant pour Grégoire Gervais : «Passé un certain âge, on en a assez d’aller en boîte de nuit. On ne s’entend pas parler, on est les uns sur les autres. Au karaoké, on est entre soi comme dans une bulle. On peut lâcher prise, on a le sentiment que rien ne peut nous arriver. Nous sommes confiants». Le Covid est également passé par là, nous incitant à repenser nos soirées en petits groupes dans un cadre plus calme et intimiste. Nicolas organise également des karaokés dans son appartement bruxellois avec ses amis. Organiser une telle soirée ne nécessite pas de logistique majeure : des vidéos avec les paroles de vos chansons préférées sont disponibles sur YouTube, tandis qu’une option « paroles » existe sur Spotify pour improviser un karaoké en solo ou à plusieurs.

Révéler et fédérer les personnalités

Preuve que le karaoké a du succès, il ne se limite pas à la seule sphère conviviale. Cela séduit également le monde des affaires. Grégoire Gervais dit recevoir des demandes de réservation pour des team building. “Le karaoké rassemble des gens qui ne se connaissent pas vraiment et crée des souvenirs ensemble.». Vanessa Corthouts a organisé deux karaokés avec des collègues, les deux fois dans des salles de karaoké : «Ce que j’aime dans le karaoké, c’est l’idée de sortir de ma zone de confort et de révéler une facette de moi-même et des autres participants. Quelqu’un de très timide peut prendre le micro et se lancer dans une interprétation inattendue de « All the Music I Love » de Johnny (rires). Il y a une vraie émulation». Le karaoké renforce-t-il les liens entre collègues ? « Je n’irai pas jusque-là, glisse Vanessa. Je dirais plutôt qu’on brise la glace. Nous facilitons ensuite les relations internes au sein de l’entreprise, c’est sûr.».

Offrez une expérience complète

La vendeuse s’avoue surprise de pouvoir commander des boissons et de la nourriture directement dans sa salle de karaoké. “Nous répondons aux demandes des clients, il y a une vraie personnalisation. Je me souviens qu’il y avait un message d’accueil sur l’écran pour nous souhaiter la bienvenue. Le karaoké a clairement monté en gamme». Une montée en gamme due notamment à des choix décoratifs. Grégoire Gervais et ses associés ont apporté une attention particulière à la décoration du BOA Karaoké pour en faire un lieu chaleureux et accueillant. Un coin terrasse est même installé aux beaux jours.

Les fauteuils sont en velours bleu canard et rose poudré, les murs recouverts d’une tapisserie au décor exotique avec des singes dorés. Un élégant comptoir trône dans l’entrée, au-dessus duquel sont installées des suspensions en matériaux naturels. “Nous souhaitions un rendu esthétique qui attire le regard pour ne pas tomber dans l’image d’un karaoké avec des néons et une ambiance froide et sans âme. Le but est que les clients puissent passer un bon moment de A à Z et vivre une expérience complète où l’on peut prendre un verre, manger des tapas, en plus de chanter.».

Le Karaoké a donc su se renouveler en proposant une offre diversifiée. Une formule qui plaît et séduit tous les publics. BOA Karaoké accueille aussi bien les familles avec enfants que les grands-parents.dont une grand-mère de 93 ans», comme des jeunes Françaises venues de pour un enterrement de vie de jeune fille. Certaines réservations se font même trois mois à l’avance. “Je n’aime pas du tout le karaokéGrégoire Gervais nous le dit, mais je dois avouer que je me prends au jeu à chaque fois. Ce n’est pas pour rien que la phrase que j’entends le plus est « Je n’ai plus de voix ! ». On lâche tout pendant le karaoké. Et ça fait du bien».

boakaraokéroom

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