« Je ne veux pas du tout entrer en politique » – .

« Je ne veux pas du tout entrer en politique » – .
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Officiellement reconnue comme discipline artistique des Arts du Spectacle par le monde politique, la Fédération Belge des Professionnels de l’Humour s’est donné pour mission de rassembler, promouvoir et défendre le secteur de l’humour made in Belgium. La FBPH annonce donc la deuxième édition de son Gala Humour (avec notamment Pablo Andres, Martin Charlier, Nicolas Lacroix, Dena, Inno JP et Antoine Donneaux) ce 22 avril, à 20h, au Théâtre Royal de Namur (informations sur www .fbph.be).

Et en un an, avant de s’exporter à Kinshasa en avril, changement pour les comédiens membres de la fédération présidée par Vincent Taloche. “D’abord, on se rend compte que ceux qui en ont le moins besoin de la fédération sont les plus connus, » avoue l’humoriste de 54 ans. MMais lorsque je leur demande un coup de main, ce sont souvent eux qui répondent le plus rapidement. Il y a aussi de plus en plus de monde qui vient aux ateliers. Et le Président – ​​​​volontaire ! – de la FBPH de poursuivre : «Cela reste un métier, comme tous les artistes, égocentrique. Alors on essaie, avec des projets comme Turbulences parisiennes et bientôt Kinshasa, pour continuer à avancer pour tous. Avec ce genre d’initiative, Ils se rendent compte qu’on peut utiliser ce qui existe en Fédération Wallonie-Bruxelles pour pouvoir faire d’autres projets.»

Après la France (Turbulences parisiennes), vous partirez en effet au Congo au lendemain du Gala de l’Humour pour un échange entre comédiens des deux pays. Quelle sera la prochaine étape ?

“Bonne question. L’idée de base de faire des Turbulences à Paris n’est pas une idée de la fédération belge, c’est l’idée du cabinet Jeholet. Après, c’était à nous de le mettre en œuvre. Quant à Kinshasa, l’idée est arrivée alors qu’on ne l’attendait pas. C’est suite au succès de Paris que le centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa s’est dit : pourquoi pas ? Kathryn Brahy (déléguée générale chargée de la mission Culture au sein de la FWB et ancienne déléguée Wallonie-Bruxelles à Kinshasa NDLR), a eu cette idée. Si maintenant le Centre Wallonie-Bruxelles de Suisse, que nous avons rencontré ailleurs à Montreux, ou du Québec, sont intéressés… pourquoi pas aussi. Mais à l’heure où nous parlons, aucune autre action n’est encore possible. Nous avons un petit projet qui rassemble la fédération sur la base d’une idée de Bruno Coppens et que nous sommes en train de développer. Mais pas dans ce contexte. C’est-à-dire que la fédération travaillera sur une sorte de quatuor : deux artistes belges et deux artistes québécois. Faites quelque chose de commun. Une porte est ouverte et il y a une vraie volonté commune de travailler avec le Québec.

En pleine période électorale, les politiques ne pourraient-ils pas faire davantage pour le secteur de l’humour ?

« Alors que je croyais que tout le monde allait me parler des élections, voire même les politiques qui allaient m’approcher pour en parler…. Eh bien, honnêtement, rien. J’ai commencé à comprendre un peu mieux le travail des hommes politiques depuis que je suis sorti du bois avec la fédération. Mais non, on ne peut pas dire que parce qu’il y a des élections, on accélère les demandes de subventions ou les demandes de projets. C’est vrai que nous avions un ministre-président, Pierre-Yves Jeholet, qui aimait l’humour et aidait la communauté. On peut tout dire de ce monsieur, mais en tout cas il est sincère dans sa démarche. Que va-t-il se passer ensuite? Nous verrons. La fédération existe. Elle est reconnue et, désormais, nous siégeons à la Chambre de Concertation des Arts Vivants. Personne ne va s’amuser à démonter ça. C’est à nous de continuer le combat, quoi qu’il arrive.

Que manque-t-il encore à nos comédiens en Belgique ?

« Nous avons conclu un contrat programme, comme beaucoup de personnes, qui n’a pas été à la hauteur de nos attentes. Ils le savent. Pour faire vivre la fédération, nous avons besoin d’un peu plus d’argent et nous cherchons des idées. Ce qui est dommage c’est qu’on passe beaucoup de temps là-dessus au lieu de faire des projets pour les comédiens. Quel que soit le résultat des élections, nous reprendrons les rencontres avec les nouveaux élus. Car oui, il y a certainement encore des choses à faire. C’est fatigant, mais ce qui nous manque, c’est le financement. Mais bon, quelle fédération ne se plaint pas ?

La prochaine étape serait donc de se lancer en politique ?

« C’est drôle parce que je pense que beaucoup de gens pensent cela en cette période électorale. Ma mère me dit toujours : “Promets-moi une chose, tu ne vas pas faire de politique !” Sachant que j’ai beaucoup de nominations politiques et que je siège dans des administrations culturelles, cela la déroute. Mais je ne veux pas du tout me lancer dans la politique. Et contrairement à ce que l’on croit à la suite de cette fédération, je ne suis pas sollicité par des politiques pour m’impliquer. Je le jure sur la tête de ma mère. Personne ne m’a approché. Eh bien, je ne les intéresse pas. Soit ils se disent que la fédération ne concerne que les comédiens. Ça me va, ça plaît à ma mère (sourire) ! Honnêtement, je ne voudrais pas faire leur travail. Mais continuez à travailler sur vos relations avec eux. Je n’ai aucune ambition politique car j’ai encore plein de petits projets en tête. C’est comme devenir un expert pour une nouvelle série comique. C’est la première fois que quelqu’un vient me voir pour une évaluation. Mais j’ai surtout l’ambition de créer un festival d’humour en Corse (où il passe ses vacances, NDLR). Un projet conséquent qui prendra des années à mettre en place avec la maire de Calvi.

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« Avec Bruno, on aurait pu arrêter notre duo »

Entre la FBPH ou leur festival du rire liégeois Montreux, les projets hors scène des frères Taloche ont-ils sonné le glas de leur duo ? “Nous en avons parlé avec mon frèreconcède Vincent Taloche qui a également arrêté leurs émissions ‘Signé Taloche’ sur la RTBF. Bruno a 63 ans aujourd’hui et nous avons 32 ans de carrière. Et c’est vrai qu’on a quelque peu négligé la carrière de notre duo. Nous avons moins de dates mais… nous n’avons jamais voulu arrêter notre duo comique. Et quand nous jouons, nous nous amusons vraiment à le faire.

Leur spectacle « Mise à jour » part également en tournée en Belgique et en France. “Nous ne voulons pas l’arrêter. On s’est dit qu’on pouvait arrêter notre duo car ce n’est plus notre Source de revenus ni notre activité principale. Mais non seulement on ne veut pas s’arrêter et on se disait même il y a à peine trois mois qu’on allait travailler sur de nouveaux contenus sur les réseaux sociaux.

Vincent Taloche explique : «On fait moins de rendez-vous parce que nous sommes une génération qui ne surprend plus les gens. Que ce soit Légitimus, Boujenah, etc., nous ne sommes pas ceux qui attirent le plus de monde dans les salles. Il y a une nouvelle génération qui est arrivée et le public est devenu plus jeune. Mais nous avons une chance incroyable d’être toujours là, 30 ans plus tard. » Et de conclure sur leurs nouvelles capsules (les premières à voir ci-dessous) : «On reste des gags mec. Cet été, nous allons sortir un nouveau concept de moins d’une minute sur les réseaux sociaux et qui nous correspond bien. Si nous voulons encore exister par rapport à la nouvelle génération et montrer que nous sommes encore vivants, nous devons créer. Et c’est bien, on aime ça (sourire) ! »

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