Cinq infographies pour comprendre l’évolution du marché du luxe dans le monde


« La croissance de ce marché est tirée par plusieurs tendances de fond, dont la démocratisation de la consommation de produits de luxe. Le nombre de personnes qui acquièrent un niveau de vie suffisant pour pouvoir dépenser dans le luxe augmente. résume Joëlle de Montgolfier, vice-présidente de la consommation, de la distribution et du luxe du bureau parisien de Bain.

Une clientèle plus jeune

L’ouverture de la Chine au cours des vingt dernières années a eu un effet notable. Alors que la part de l’Europe dans les dépenses totales de luxe a diminué entre 2019 et 2023, passant de 34 à 30 %, celle de l’Asie a augmenté de 33 à 37 %. Des données à relativiser, les touristes empêchés ayant dû dépenser leur argent dans leur pays confiné. Toutefois, les progrès devraient se poursuivre d’ici 2030.

Les principaux segments du luxe en valeur sont l’automobile (635 milliards d’euros) et les biens personnels (362 milliards) – une catégorie qui comprend la mode, la petite maroquinerie et les chaussures, les cosmétiques, les parfums et les montres. -la bijouterie – suivie par l’hôtellerie (213 milliards). A eux deux, ils représentent 80% du total.

Dans les biens de la personne, les groupes français sont très bien positionnés avec LVMH, Hermès et la branche luxe de L’Oréal, comme en témoignent leurs résultats financiers, à l’exception de Kering qui traverse une crise créative à la tête de plusieurs de ses Maisons.


Bonne nouvelle pour le secteur : les jeunes générations ne l’ignorent pas. À tel point que, selon les auteurs de l’étude, la croissance future des biens personnels devrait être assurée par cette clientèle. Les générations Z et alpha, c’est-à-dire les moins de 35 ans, représenteront 30 à 35% du total en 2030. Un tel jackpot ne peut que susciter l’envie, car le secteur du luxe combine « des niveaux élevés de marge et de croissance », se souvient Joëlle de Montgolfier. Les maisons installées ont été longtemps protégées car il fallait du temps pour établir une image de marque.


Infographie du jeune luxe

Cependant, “on assiste à une redéfinition des barrières à l’entrée car les modèles marketing sont repensés, analyse le vice-président de Bain. La notoriété peut désormais aussi s’acquérir via les réseaux sociaux. De plus, « la nécessité de disposer d’un réseau de distribution physique n’est plus aussi déterminante ». En revanche, la qualité et l’originalité du design sont toujours de mise. Les marques les plus récentes représentent, selon Bain, 2 % des ventes totales. Pas de quoi inquiéter pour le moment les plus grands groupes, d’autant qu’avec le trésor de guerre qu’ils ont amassé, ils devraient pouvoir racheter certains de ces nouveaux prétendants.


Couverture 3728Vous lisez un article de L’Usine Nouvelle 3728 – mars 2024
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