De quoi parle cette nouvelle série et qui est cette Louise Pembleton ?
« Les Chroniques de Louise Pembleton » est le premier tome d’un premier diptyque (il y en aura trois), le deuxième devrait sortir cet été. L’histoire commence avec la visite d’un écrivain, Roger Lefort, venu rencontrer une vieille dame de 84 ans aux États-Unis, dans le but d’écrire sa biographie. Il s’agit de la célèbre Louise, dont la vie ressemble à un roman : elle sera journaliste, photographe, illustratrice, comédienne, militante des causes féminines, créatrice de mode… Elle lui racontera des morceaux de sa vie. Le premier tome se concentre sur les années 1926-1930, lorsque Louise arrive à New York, dans la pension de Miss Daisy.
On y croise beaucoup de personnages féminins
Oui, chaque résident a une facette, un métier. C’est une chronique sociale d’envergure qui se concentre sur ces femmes qui auront toutes un beau destin. Ils resteront en contact les uns avec les autres : je m’intéresse beaucoup à la famille qu’on s’invente une fois adulte. En résumé, c’est une comédie humaine, qui tourne beaucoup autour des problématiques féminines, de l’émancipation des femmes. D’ailleurs, lors d’un précédent festival, sur 70 albums vendus, 60 avaient été achetés par des femmes.
Côté historique, vous êtes-vous beaucoup documenté ?
Oui, même si les personnages sont complètement inventés, le contexte et la véracité historique du décor ont été vérifiés. De plus, on s’amuse alors à emmener Louise en voyage : elle se retrouvera en Allemagne, puis en France, et dans le deuxième diptyque en Italie et en Angleterre. On voit l’évolution des mœurs dans chaque pays.
Comment avez-vous travaillé avec le designer Djief qui vit au Canada ?
Quand tout a été écrit, je lui ai envoyé le scénario. Il a tout de suite aimé. Dans la vie, nous sommes des amis très proches, c’est un ami. Et puis il avait déjà fait une incursion dans les années folles avec sa série « Broadway, une rue en Amérique ». Je savais que cela correspondait à son univers, à sa façon de dessiner de manière très élégante, très délicate.
L’album est auto-édité chez les Sculpteurs de Bulles et financé par le crowdfunding sur la plateforme Ulule. Pourquoi cette option originale ?
Ces dernières années, ce type de campagne est de plus en plus utilisé dans les bandes dessinées, comme dans les jeux de société et de rôle. Il existe de véritables passerelles pour les illustrateurs entre ces deux mondes. Nous avons créé les Sculpteurs de Bulles il y a quelques années. C’est une petite structure qui permet un véritable fonctionnement éditorial. Les auteurs sont mieux lotis avec une rémunération plus juste.
Mais alors où et comment trouver votre BD ?
C’est très simple, il y a quatre possibilités : vous pouvez le commander directement sur notre site, sur BD Fugue, chez votre libraire préféré qui le commandera aux Sculpteurs de Bulles, et bien sûr au festival de Perros-Guirec, ce week-end. fin!
Pratique
Djief et Ben Prieur seront présents au festival de la bande dessinée de Perros-Guirec, samedi 20 et dimanche 21 avril. Exposition des planches de l’album au Palais des Congrès.
