Né aux Etats-Unis dans les années 1970, le breakdance, qui connaît un grand succès en France depuis des années, est en train d’acquérir sa véritable crédibilité. La discipline devient en effet olympique cette année. A Rennes, se jouaient ce samedi les épreuves qualificatives pour les championnats de France.
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Seul le bruissement des jambes et des dos au sol remplissait le silence. Étirements, assouplissements, tout commence dans le calme d’une salle de danse qui, en début d’après-midi, respire plus de concentration que la rage des battles de breakdance. Une centaine de danseurs venus de toute la France se préparent. Leur moyen d’expression est leur corps. « Il faut de tout, de la souplesse, du renforcement musculaire, encore plus important que la souplesse, explique Dorian, de Chambéry, Après cela dépend du style de danse que vous recherchez. Mais il faut aussi du cardio, car les compétitions demandent beaucoup de cardio. Ce sont des passages intenses et très fatigants, il faut donc bien se préparer.
Il est alors temps de tout lâcher. En breakdance, il n’y a pas de figures obligatoires.
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Vous faites ce que vous voulez, mais dans un lexique plus hip-hop. Et l’idée est de séduire le jury avec des mouvements qui vous sont propres, avec votre personnalité, votre caractère, votre dimension, le fait que vous courez après les gens…
Youval
MC de battles de breakdance
Il faut se démarquer, surprendre. Ce doit être un spectacle. Pour les organisateurs de la compétition créée en 2007, le breakdance est enfin entré dans une nouvelle ère, avec son arrivée aux Jeux olympiques de Paris l’été prochain. Passant des rues des banlieues aux Jeux olympiques, le breakdance prend une nouvelle dimension.
Battle de breakdance à Rennes.
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© Benoît Le Vaillant – France Télévisions
A la croisée de la danse et de la performance sportive, le breakdance est l’une des disciplines du hip-hop, un mouvement culturel plus large, qui recouvre également le graffiti, le DJing (pour les DJ) ou le rap. “Certains apprécieront le côté sportif, d’autres le côté artistique, mais cela peut aussi être de la musique ou encore du « vivre ensemble ». s’enthousiasme Angélique Roucou, co-fondatrice et co-organisatrice de Bboy et Bgirl France, Le breakdance est aussi une question de valeurs et certaines personnes se retrouvent là-dedans. C’est comme un outil pour beaucoup de choses, et tout le monde peut y trouver son compte !
Fini la stigmatisation, le breakdance attire toutes les catégories sociales, et la Bretagne n’est pas en reste. Au menu du festival Cadences Urbaines, à Rennes, football free style, Parkour, skateboard, et en point d’orgue, une grande battle de breakdance, qualificative pour les championnats de France dont la finale aura lieu en décembre dans le Nord.
(Avec Benoît Le Vaillant)
