Fraîcheur, jeunesse et énergie de l’art avec La Contemporaine de Nîmes

Fraîcheur, jeunesse et énergie de l’art avec La Contemporaine de Nîmes
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La nouvelle triennale d’art contemporain comprend douze expositions dans des musées et des espaces publics.

L’événement était très attendu. Avec La Contemporaine de Nîmes, la ville souhaite renouer avec l’esprit qui a accompagné l’ouverture du musée Carré d’art dans les années 1990 et redevenir une place forte de l’art contemporain. Le succès de l’ouverture le week-end dernier (plus de 11 000 visiteurs !) prouve que le pari n’était pas si fou…

Pour cette première édition, la triennale a choisi « Une nouvelle jeunesse » comme thème. Jusqu’au 23 juin, l’art est partout dans la ville avec l’exposition « La Fleur et la Force » qui se décline en douze projets, dans les musées et espaces publics.

Les directrice artistiques Keimis Henni et Anna Labouze.

Les directeurs artistiques de La Contemporaine, Anna Labouze et Keimis Henni ont sélectionné douze duos. A chaque fois un artiste émergent a créé des œuvres en relation, en collaboration ou en dialogue avec un aîné. Les habitants ont été systématiquement impliqués, scolaires, associatifs ou compagnons du devoir, dans le processus d’aménagement.

Une installation aux jardins de Fontaine

Le résultat est délicieusement frais. Les douze projets sont forcément inégaux, mais chacun y trouvera de quoi être conquis. Le projet le plus spectaculaire (le plus instagrammable !) est sans aucun doute l’installation Lignes de flottaison par Feda Wardak et Tadashi Kawamata aux Jardins de la Fontaine. Les artistes ont travaillé autour de l’eau et du patrimoine antique, pour une œuvre de 150 mètres de long. Feda Wardak a imaginé une sculpture évoquant d’anciens aqueducs qui se poursuit par un long ruisseau aérien de Kawamata qui serpente entre les arbres pour se jeter dans le canal.

Parmi les aînés, quelques jeunes plasticiens ont travaillé aux côtés d’artistes décédés. Ainsi Jeanne Vicerial a fait l’unanimité le soir du vernissage avec une exposition immersive et sensorielle où ses sculptures textiles dialoguent avec les Outrenoirs de Pierre Soulages, parvenant même à proposer un nouveau regard sur l’œuvre du peintre.

Récemment exposée à l’Institut du monde arabe, la peintre algérienne Baya, décédée en 1998, laisse derrière elle une œuvre riche. Grâce à de nombreux prêts, l’exposition je ne manque de rien permet de s’immerger dans ses couleurs débordantes, avec une déambulation vivifiante grâce à Neïla Czermak Ichti, qui a travaillé autour des femmes, des créatures hybrides et de la musique.

Pierre Soulages, Baya ou Judy Chicago

Figure de la scène féministe américaine, Judy Chicago a beaucoup utilisé des fumigènes lors de ses performances. C’est aussi le médium qu’Aïda Bruyère utilise avec Projecteur au Musée des Cultures taurines, une proposition autour de la jeunesse et de l’apocalypse, qui se conclut par une vidéo de guerrier et d’adolescent tournée dans les arènes de Nîmes.

Aïda Bruyère met en scène des adolescents face à l’apocalypse au Musée des Cultures taurines.

Parmi bien d’autres propositions, June Balthazard imagine une croisade d’enfants pour sauver une forêt du Morvan, à découvrir avec une tapisserie et une cabane de Suzanne Husky. Valentin Noujaïm et Ali Cherri évoquent la figure disparue de l’empereur adolescent Héliogabale. Caroline Mesquita et Laure Prouvost installent un manège sur la place du Chapitre. Prune Phi et SMITH vous invitent à converser avec l’au-delà. Avec La Promesse, Rayane Mcirdi filme une traversée estivale vers l’Algérie. Avec Cœur en feuDelphine Dénéréaz et Sonia Chiambretto déroulent un poème dans le ciel de l’avenue Feuchères.

Un autre incontournable, Cloisons sédimentaires au Carré d’art. L’exposition rassemble Zineb Sedira, qui a récemment représenté la à la Biennale de Venise. En regardant ses photos et sa vidéo emblématique Langue maternelleLe photographe Alassan Diawara présente le fruit d’un travail de longue haleine autour de Nîmes, une déambulation poétique à la rencontre des générations, des patrimoines et des imaginaires.

Temps forts et programmation associée

Les nouveaux temps forts festifs auront lieu le samedi 25 mai, puis pour la clôture le samedi 22 juin avec notamment une foire animée par Mohamed Bourouissa. Trois maisons (Carré d’art avec le collectif Monstera, Le Spot avec Green Resistance, l’Hôtel Dieu avec Nîmes s’illustre) accueillent les visiteurs pour des pauses, des rencontres, des ateliers… De nombreux acteurs culturels présentent également une programmation associée à découvrir au Nîmes Contemporain Centre d’Art, au centre photo NegPos, à l’atelier Etant Donné, à l’espace d’artistes Pamela, au On/Off, au centre de documentation Carré d’art… Des concerts auront lieu avec le conservatoire et le festival Delco et le Sémaphore propose un ciné-club spécial. jeunesse… Programmation complète sur contemporaindenimes.com

 
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