l’essentiel
Une Ariégeoise de 69 ans s’est présentée vendredi 29 mars devant le tribunal du tribunal de Foix, pour que « les autorités puissent enfin entendre ». [s] détresse”. Depuis plus d’un an, les locataires de sa maison située à Lesparrou, en Ariège, ne paient plus le loyer. Désespérée, elle ne voit plus d’issue.
“C’était un acte désespéré car, depuis un an, personne ne m’a écouté.” Le 29 mars, vendredi de Pâques, Noëlle S. s’est rendue au tribunal du tribunal de Foix (Ariège) avec un bidon d’essence, une pancarte et une chaîne pour « se faire enfin entendre » des autorités judiciaires. Propriétaire d’une maison dans le village de Lesparrou, la femme de 69 ans ne perçoit plus aucun loyer de ses locataires.
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Depuis 2020, endettée auprès de la Banque de France, elle avait décidé de louer l’étage supérieur de sa maison et avait choisi de vivre dans le garage qu’elle avait aménagé avec parcimonie. Le problème, c’est que le couple qui occupe l’essentiel ne lui paie plus de loyer depuis février 2023. Et, bien qu’ils lui aient assuré qu’ils quitteraient les lieux dans trois mois plus tard, en ce mois d’avril 2024, ils sont toujours là.
“J’ai peur de m’être battu pour rien”
En décembre, exaspéré, le sexagénaire a coupé son électricité via le seul compteur de la maison. Un acte totalement illégal qui a eu des conséquences désastreuses sur l’état du logement. À l’intérieur, des champignons se sont développés, rendant le logement insalubre. Dans un récent courrier, la préfecture lui a ordonné de réaliser les travaux nécessaires pour rendre la maison habitable.
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De leur côté, les deux locataires affirment être dans leur droit. Ils estiment avoir été lésés auparavant par le propriétaire qui leur aurait fait payer trop cher leurs dépenses d’électricité et affirment avoir décidé, pour cette raison, de ne plus payer le loyer. Depuis, leur dossier de surendettement a été validé et, aujourd’hui, ils affirment ne lui devoir qu’un et un seul loyer impayé. D’autant que les conditions insalubres du logement ne permettent plus à Noëlle S. de réclamer un quelconque paiement.
Sans ressources, l’Esparronoise a un peu plus d’un mois pour restaurer son bien : « Je n’ai pas les moyens… J’ai peur de m’être battue pour rien. Ayant fait tout cela pour qu’à la fin ma maison soit confisquée… »