“C’est juste un sur scène sur lequel je travaille depuis des années” confie Vîrus, amoureux des mots et du langage, qui a grandi à Mantes-la-Jolie, en région parisienne. Il se définit comme un « désagrégé » des Lettres, interprète de la parole. « Je suis quelqu’un qui voulait faire un baccalauréat littéraire, mais ça ne s’est pas fait, j’essaye de me rattraper. » Son premier canal d’expression fut le rap, « par l’écoute et le mimétisme. C’est le seul mot qui me semblait autorisé. »
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Aujourd’hui, Vîrus expérimente un nouveau terrain de jeu, la scène du théâtre. Tout a commencé avec une carte blanche offerte notamment par la Maison de la Poésie à Paris. Vîrus mêle ses paroles à celles du poète Jehan Rictus (1867-1933), auteur de Soliloque des pauvres, « un auteur qui a mâché le concret, authentique. Il m’a ouvert un champ, m’a libéré. »
Vîrus se permet de reprendre ses mots, ces textes écrits en pleine révolution industrielle, « Naturelle en bouche, cette poésie orale sur la situation sociale, ces divisions qu’il ne comprend pas et qui résonnent avec la société d’aujourd’hui. »
Le virus crée d’abord Soliloque du chaosun seul sur scène qui changeait à chaque représentation et « pourrait durer de 52 minutes à 1 heure 50 minutes. C’était anarchique.
Le réalisateur rennais David Gauchard le repère : “Il m’a aidé à ranger ma chambre !” Ensemble nous avons trouvé ce territoire pour proposer un concert littéraire. » 66. est un clin d’œil à l’un des 154 sonnets écrits par le dramaturge et poète William Shakespeare. C’est une forme hybride et multiple, » qui rassemble tous mes paradoxes, comme un spectacle aux veines ouvertes ! »
Jeudi 11 avril 2024, à 17h, à La Bagagerie et vendredi 12 avril, à 12h30, à La parcheminerie, à Rennes, entrée gratuite, www.mythos-festival.com