“Quelques heures avant son 97ème anniversaire, ma mère est allée rejoindre son père”, a écrit l’adjoint au maire François Ars dans un bel hommage à sa mère.
Née à Saint-Jean-Brévelay le 9 avril 1927, Valentine Ozon s’installe avec sa mère et sa sœur à Vannes, dans le quartier de Saint-Patern, quelques années avant la Seconde Guerre mondiale.
La dernière épidémie de variole en France
Embauchée à l’hôpital Chubert en avril 1954, dans le service de pédiatrie du docteur Georges Cadoret, elle était la soignante du petit Daniel, un enfant admis à l’hôpital fin 1954 car couvert de boutons. Les médecins ont d’abord pensé qu’il s’agissait de la varicelle ou du pemphigus, voire de la variole. Et c’est ce dernier diagnostic qui s’est avéré être le bon.
Le 23 décembre, Valentine Ozon était, à son tour, couverte de boutons. Elle est hospitalisée le 8 janvier. Ce mois-là est le pic de l’épidémie à Vannes, qui compte au total 73 cas de variole et fait seize victimes, dont plusieurs soignants. C’est la dernière fois que cette maladie frappe la France.
Un grand donneur de sang
Valentine Ozon a réussi à se rétablir. Elle a terminé sa carrière aux urgences de l’hôpital, mais elle n’a jamais oublié cette terrible période de sa vie. « Profondément marquée par cette expérience, elle s’est ensuite consacrée corps et âme au soin des autres, donnant à plusieurs reprises son sang, son plasma ou ses plaquettes afin de sauver les bébés et les enfants hospitalisés dans le département du Cadoret », souligne François. Ars. On savait bien que Valentine ne refuserait jamais un don dépassant largement le nombre de prélèvements recommandés… Elle devint également titulaire des plus hautes distinctions pour les donneurs de sang. »
Ses obsèques seront célébrées lundi 15 avril à 14h30 en l’église Saint-Guen.
