L’épilepsie est un marqueur des inégalités sociales, selon Santé Publique France

L’épilepsie est un marqueur des inégalités sociales, selon Santé Publique France
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Près de 700 000 personnes sont diagnostiquées épileptiques en France, selon la dernière étude publiée par Santé publique France.

L’épilepsie, caractérisée par des crises récurrentes, constitue une maladie chronique courante avec des implications importantes sur le plan personnel et social. Alors que les connaissances épidémiologiques sont encore imparfaites et les variabilités sociales et territoriales rarement étudiées, des recherches récentes menées par Santé publique France apportent un aperçu inédit de la prévalence des épilepsies traitées en France par région et département.

Près de 700 000 personnes épileptiques soignées en France

Selon les chiffres révélés par Santé Publique France (SPF), au 1er janvier 2020, pas moins de 685 122 personnes épileptiques traitées ont été recensées en France, dont 41 % ont été hospitalisés et 29 % souffraient d’une maladie de longue durée. Selon les données du Système National de Données de Santé (SNDS), la prévalence des épilepsies traitées est de 10,2 pour 1000 habitants en France, quel que soit le sexe. Cette estimation est similaire à celles des États-Unis et de l’Angleterre. En effet, en 2015, la prévalence était de 12 pour 1000 aux États-Unis, alors qu’au Royaume-Uni elle était de 9,4 pour 1000 habitants en 2019.

Cas d’épilepsie diagnostiqués qui augmentent avec l’âge

Ce rapport révèle que la prévalence de l’épilepsie augmente avec l’âge, tant chez les hommes que chez les femmes. En effet, chez les hommes, ça progresse progressivement de 2,6 à 8,7 pour 1000 habitants entre 40 et 44 ans, puis connaît une augmentation plus significative après 65 ans, atteignant 20 pour 1000 habitants à 80 ans. Chez les femmes, une tendance similaire est observée, avec légère hausse de l’ordre de 12 pour 1000 habitants entre 45 et 74 ans, suivie d’une forte augmentation par la suite comme chez l’homme.

L’épilepsie, un marqueur des inégalités sociales

Selon les graphiques dévoilés, on constate une disparité importante sur le plan social et territorial, avec une concentration des taux les plus élevés dans une diagonale Nord-Est-Sud-Ouest, notamment dans les départements du Nord et dans certains départements d’outre-mer. -mer comme La Réunion. Le SPF estime que ces inégalités sont en partie dues effets secondaires des traitements mais aussi comorbidités cardiovasculaires et la précarité socio-économique de ces régions. De plus, selon les analyses publiées, l’épilepsie survient plus fréquemment chez les enfants issus de milieux défavorisés, probablement en raison d’une exposition accrue, pendant l’enfance ou pendant la grossesse, à des substances toxiques et à la pollution, détaille Santé Publique France. En effet, des recherches antérieures ont démontré que les personnes défavorisées vivent souvent dans des zones plus polluées que la moyenne de la population générale.

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