Laurent Verron au salon Penn ar BD à Quimper : « Je cherche une nouvelle façon de dessiner »

Laurent Verron au salon Penn ar BD à Quimper : « Je cherche une nouvelle façon de dessiner »
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Pouvez-vous nous parler de « Mademoiselle J. » et son tome III sorti en octobre dernier ?

C’est un peu une série spéciale. Nous suivons Juliette, une fille de bonne famille qui souhaite devenir journaliste, tout au long du XXe siècle, tous les dix ans environ. Les tomes peuvent être lus indépendamment les uns des autres, car à chaque fois, une histoire se termine. La dernière se déroule en 1945 et après la guerre.

Au fond, « Il s’appelait Ptirou » était un one-shot. Il ne s’agissait pas d’une histoire de « Spirou », mais plutôt d’un prequel, d’une inspiration pour le personnage créé par Rob-Vel, basé sur des événements réels. J’avais une totale liberté de création. Au fil des dessins, le personnage de Juliette, plus secondaire, plaisait tellement à Yves qu’il devint le tome I de « Mademoiselle J ». série.

C’est une difficulté, mais une envie de ma part de développer mon dessin. Graphiquement, je pars de zéro.

Et l’univers est bien plus sombre que l’original, avec une réelle authenticité historique. C’est aussi très différent de vos productions précédentes (« Le Maltais », « Odilon Verjus »…). Est-ce difficile de passer d’une série humoristique à une série plus sombre ?

Nous avons vraiment affaire à des histoires dramatiques. On est dans la vraie vie, la vie privée, dans une histoire bien plus réaliste que ce que j’avais l’habitude de faire. C’est une difficulté, mais une envie de ma part de développer mon dessin. Je commençais à m’ennuyer. Graphiquement, je pars de zéro. Je modifie tout un tas de réflexes graphiques. C’est intéressant de chercher une nouvelle façon de dessiner. C’est très motivant. Je n’ai pas hésité lorsque le projet m’a été proposé.

Par rapport aux personnages de « Boule et Bill » de Roba, que vous avez repris entre 2003 et 2015, ressent-on aussi plus de liberté de création ?

Et des recherches ! J’ai dû faire de nombreuses recherches pour recréer les décors et les contextes politiques des trois volumes (NDLR : 1929, 1938, 1945), dans différents pays. J’ai beaucoup aimé ce personnage féminin qui vieillit au fil des histoires. Cela est fait avec subtilité, sans caricature, pour être crédible. Et on y glisse toujours plein de références et de clins d’oeil aux éditions Dupuis.

La Bretagne est un hub, un nid de créateurs et une BD bien connectée

Le secteur de la bande dessinée est dynamique à Quimper, et plus largement en Bretagne. Est-ce une région que vous connaissez ?

Je suis venu plusieurs fois dans différents festivals de BD bretons, notamment à Saint-Malo ou Perros-Guirec. Je connais bien Emmanuel Lepage, Jean-Claude Fournier… La Bretagne est une plaque tournante, un nid de créateurs, et bien connectée à la bande dessinée. Ce sera une première pour moi à Quimper.

Pratique

Laurent Verron sera en dédicace au salon Penn ar BD, à Penvillers, samedi 6 avril, de 14h30 à 17h30, et dimanche 7 avril, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h : 30h informations sur le site : pennarbd.bzh

La série parallèle « Le Spirou de… » invitait des auteurs de tous styles graphiques à se réapproprier le personnage et son univers, chacun dans un album spécial.

 
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