En utilisant mécaniquement ce que l’on trouve dans notre cuisine, on oublie de les regarder attentivement. Une poêle légèrement endommagée pourrait s’avérer plus dangereuse qu’il n’y paraît. Voici quatre objets culinaires à regarder avec attention.
Nos cuisines regorgent d’objets en tout genre, plus ou moins neufs. Une poêle à frire trouvée dans une brocante ? Des pailles achetées en grande surface pour l’anniversaire du petit ? Des gobelets en papier pour une fête en juillet dernier ? Avec autant d’utilisation, on ne regarde même plus ce que l’on utilise pour cuisiner nos spaghettis.
Ce jeudi 4 avril, les députés français se sont penchés sur un projet de loi visant à réduire les produits contenant des PFAS, ces substances per- et polyfluoroalkylées, aussi surnommées « polluants éternels », largement présentes dans de nombreux objets du quotidien et toxiques pour la santé. La loi restreignant les produits en contenant a été votée à l’unanimité, sans interdire les ustensiles de cuisine en contenant.
L’agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) précise les risques : « augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement fœtal, sur le foie, sur les reins, etc. » L’occasion de regarder de plus près les placards. Voici quatre objets que l’on retrouve dans chaque cuisine et qui sont parfois dangereux pour la santé.
1 – Poêles en téflon
Premier problème majeur des PFAS : les poêles en téflon qui contiennent la grande majorité de ces éternels polluants sur le revêtement antiadhésif. En effet, les PFAS sont appréciés pour leur “ leurs caractéristiques antiadhésives, imperméabilisantes et résistantes à la chaleur “, comme nous le rappellent les médias Reporterre. Pratique sur papier. Seulement, quand la poêle s’abîme, elle s’effrite” une migration de PFOA [acide perfluorooctanoïque] aux aliments dans trois des neuf poêles antiadhésives testées », a notamment observé un test, réalisé par 60 millions de consommateurs.
La solution ? La poêle en acier inoxydable, plus sûre en termes de santé. Utilisé à bonne température, il ne collera pas, promis.
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2 – Pailles « écologiques »
Toujours pour leurs propriétés antiadhésives, imperméables et résistantes à la chaleur, les PFAS ont également été détectés dans des emballages de restauration rapide et dans des pailles « écologiques ». En trempant dans les boissons, ces pailles présentent un risque de contaminer la boisson. Spécialement depuis ” les pailles jetées (ou recyclées) pourraient également entraîner une exposition indirecte, en contaminant le sol, l’eau, les plantes ou les matériaux recyclés qui en proviennent “, comme spécifié l’édition du soir. Les gobelets en papier (qui contiennent en réalité souvent un mince film plastique pour résister aux liquides) sont également concernés par ces risques.
La solution ? Pailles lavables en inox, encore une fois. Ou pas de paille du tout, vos petits (ou grands) enfants ne remarqueront même pas la différence.
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3 – Les couverts en bambou
Les couverts en plastique sont désormais rares dans les cuisines : place aux couverts en bambou. Le bambou est pratique, il pousse vite, il est léger et résistant. Pour être utilisables, les fibres de bambou sont principalement mélangées à de la mélamine : un composant plastique. Selon les médias belges RTBF“ Mélangées à la mélamine, les fibres de bambou réagissent trop à la chaleur et à la graisse. Les molécules de mélamine risquent donc de se mélanger aux aliments et peuvent avoir des conséquences néfastes sur les voies urinaires et les reins. » Si il est officiellement interdit depuis 2021 par la Commission européenne, certains ustensiles étaient encore commercialisés en 2023, comme le rapportent les médias suisses RTS.
La solution ? Vous nous trouverez lourds, mais en acier inoxydable, encore et toujours.
4 – Planches à découper en plastique et en bois
Bon, d’accord, le plastique déjà, comme nous l’avons vu, n’est pas toujours génial. Selon une étude de l’Université du Dakota du Nord, rapportée par le journal La météo, les coups de lame de couteau sur la planche plastique libèrent des microparticules de plastique. Mais cette fois, c’est aussi du côté des bactéries qu’il faut faire attention. Comme raconté Progrès : ” L’eau de surface pénètre dans le bois et transporte des bactéries lors de son ruissellement ; les planches à découper en bois piègent les bactéries. » Attention à bien les nettoyer et les sécher.
La solution ? La planche à découper en verre trempé.
