L’agglomération de Sophia Antipolis ne financera pas l’étude sur les cancers dans le quartier des Semboules à proximité de l’incinérateur

L’agglomération de Sophia Antipolis ne financera pas l’étude sur les cancers dans le quartier des Semboules à proximité de l’incinérateur
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L’étude sur les cancers à Semboules sera-t-elle financée par la communauté urbaine de Sophia Antipolis ? La réponse est non.

Pour rappel, à la demande du comité d’animation et de défense de Semboules (Cadis), le service de santé publique du CHU de Nice envisage de réaliser une étude épidémiologique pour déterminer si le taux de cancer est plus élevé dans cette zone. quartier proche de l’incinérateur d’ordures ménagères et donc peut-être plus exposé aux retombées des dioxines, substances chimiques toxiques.

L’autoroute bien plus polluante

Invitée le 22 mars à Semboules par l’association des riverains, la docteure Engènia Marine-Barjoan a présenté l’étude similaire, réalisée autour de l’usine Ariane de Nice (qui n’a pas permis de déterminer si l’usine, entre 2005 et 2014, était le seul facteur ayant conduit à à une augmentation du cancer du poumon chez les hommes). Une étude qui a été financée par la Métropole Nice Côte d’Azur : 40 000 euros.

Interrogé à ce sujet par Belle matinée lors d’une conférence de presse à Univalom, Jean Leonetti a donné son avis sans équivoque : « Les résultats n’étaient pas concluants. L’étude doit être prospective. C’est-à-dire qu’il faudrait prendre une cohorte de personnes qui sont dans des conditions particulières, et d’autres qui ne sont pas dans les mêmes conditions, les suivre pendant 10 ans et voir s’il y a une prévalence de cancer. Et puis la vraie pollution, c’est l’autoroute tout autour, qui pollue 10 à 20 fois plus que l’usine en termes de particules fines et de dioxines.»

Le président de la Casa avance même : « l’usine fait 3 barbecues par an ! (1). Le cancer du poumon est multifactoriel. Pour arriver à une conclusion, il faudrait des centaines de milliers d’éléments. Soit on se rassure faussement en disant qu’il n’y a pas beaucoup de cancers, soit on ne dépense pas 40 000 euros pour ça.»

Seuil inférieur à la norme

D’autant que les émissions de dioxines et de furanes de l’incinérateur de Semboules sont plafonnées à 0,05 nanogramme par mètre cube, ce qui est inférieur aux normes européennes qui les fixaient à 0,08 nanogramme en 2003.

Conclusion donc : « avec nos seuils, il n’y a aucun risque sur l’ensemble du territoire. »

1. Jean Leonetti s’appuie sur une étude de 2006 du professeur Jean-Louis Cousin, de l’université Nice Sophia Antipolis, qui explique qu’on retrouve 6 à 7 fois plus de dioxines dans l’environnement des barbecues que dans les incinérateurs à proximité.

 
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