Nicolas Rey perd un nouveau procès contre le journaliste décédé, dont il avait volé les textes et trahi l’amitié

Nicolas Rey perd un nouveau procès contre le journaliste décédé, dont il avait volé les textes et trahi l’amitié
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L’écrivain, condamné en 2020, a perdu en appel contre l’auteur de quatre nouvelles qu’il avait publiées sous son nom. Alexandre Comte, qui attendait cette décision depuis quatre ans, est décédé le mois dernier.

“C’est une victoire au goût amer”, déplore Vincent Tolédano, avocat du journaliste Alexandre Comte. Dans un arrêt rendu mercredi, la cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation de l’écrivain Nicolas Rey, portant l’indemnité pour préjudice moral à 15 000 euros. Mais le jugement, qui intervient près de quatre ans après le premier jugement, a été rendu un mois après la disparition d’Alexandre Comte, décédé le 2 mars à l’âge de 40 ans. C’est aussi une histoire tristement banale dans le monde de l’édition qu’aucun ne compte plus les nègres, le plagiat, les contrefaçons et les accords de confidentialité jetant un modeste voile sur ces manières.

Dans ce cas, l’histoire commence il y a dix ans et avec bonheur. Alexandre Comte, journaliste à Inrocks, rencontre Nicolas Rey, alors auteur très en vue, pour un entretien. Le flow passe et les deux hommes deviennent amis. Au printemps 2017, Nicolas Rey publie chez La Martinière un recueil de nouvelles dans lequel Alexandre Comte reconnaît quatre de ses textes. Un accord est conclu entre l’éditeur et le journaliste blessé qui renonce ainsi aux poursuites pour contrefaçon. Accord que tout le monde devait respecter “sous le silence le plus absolu”.

Menaces, accords et procès

Moins d’un an plus tard, Nicolas Rey publie, Au Diable Vauvert cette fois, un roman dans lequel il « avouer tout ». L’ancien prix Flore a perdu de sa superbe. Dans ces quelques pages, comme sur les plateaux de télé ou de radio, il raconte comment il a triché toute sa vie : au baccalauréat, en passant son permis, en écrivant un recueil de nouvelles commandées par son éditeur… « Le seul problème, c’est que je suis un écrivain qui ne sait plus écrire. Plus une seule ligne. Rien.” Alexandre Comte se reconnaît et menace de poursuites pour diffamation et atteinte à la vie privée. Quelques jours après la libération, un nouvel accord a été conclu, toujours confidentiel, dans lequel le journaliste abandonnait toute idée de poursuite pour diffamation et atteinte à la vie privée tout en exigeant la parfaite discrétion des deux hommes sur leur histoire et ce qui aurait pu se passer. pour eux. s’opposer. Mais si Alexandre Comte doutait encore qu’il soit un plagiaire ridicule gardé sous silence, Nicolas Rey raconte à la radio la contrefaçon, la contestation, les arrangements passés. Une histoire banalement sordide qui est devenue matière à roman. Mieux encore, le pitch parfait pour sa promotion.

Saisi par Alexandre Comte pour rupture du protocole d’accord, le tribunal judiciaire de Paris a donné raison au journaliste, en juillet 2020, accordant au plaignant 10 000 euros de réparation pour préjudice moral. Nicolas Rey a fait appel de ce jugement. “Alexandre Comte attend depuis cette date que justice lui soit enfin rendue, témoigne aujourd’hui Vincent Tolédano, son conseiller. Malheureusement, il ne bénéficiera pas de cette victoire tardive, la cour d’appel ayant mis quatre ans pour confirmer la condamnation de l’ami qui l’avait trahi : il est décédé le 2 mars, à l’âge de 40 ans, dans son sommeil. »

 
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