VIH, rapports sexuels sans préservatif et la faute… de la victime

VIH, rapports sexuels sans préservatif et la faute… de la victime
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LToute personne qui, se sachant séropositive, a des relations sexuelles non protégées avec un partenaire séronégatif encourt sa responsabilité pénale. En cas de contamination, elle encourt dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. pour « administration d’une substance nocive pour la santé ayant entraîné une incapacité permanente » (articles 225-15 et 222-9 du code pénal).

Mais qu’en est-il de son partenaire ? Le 27 avril 2006, dans un « avis sur la criminalisation de la transmission sexuelle du VIH » (virus de l’immunodéficience humaine), le Conseil national du sida (CNS) a rappelé que la politique de prévention reposee sur le « responsabilité individuelle » : « Si une personne vivant avec le VIH a la responsabilité de ne pas transmettre le virus, la personne non contaminée a la responsabilité, lors d’une nouvelle relation, de se protéger du VIH. »

Dans ces conditions, le partenaire contaminé qui n’a pas exigé le port du préservatif peut-il être accusé, par le juge civil, d’une faute qui réduit son indemnisation ? C’est la question que pose le cas suivant.

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En 2007, Mmoi 27 ans Ils ont des relations sexuelles non protégées.

Un mois plus tard, Mmoi X présente les premiers symptômes d’une primo-infection par le VIH (fièvre et diarrhée sévère) et doit être hospitalisé. Elle est alors informés de leur séropositivité. Elle doit suivre un traitement antirétroviral, qui provoque de nombreux effets secondaires, dont une fatigue importante. En 2011, elle a été déclarée inapte à son emploi d’aide à domicile.

Ordonnance

Ce n’est que cette année-là qu’elle porte plainte contre Monsieur Y. Elle se heurte au délai de prescription, puis de trois ans après les faits (il est passé à six ans avec l’entrée en vigueur de la loi n° 2017-242 de février). 27, 2017). En 2016, elle s’est portée partie civile, la prescription d’indemnisation pour préjudice corporel étant, selon l’article 2226 du code civil, « dix ans après la date de consolidation » (stabilisation), qui est intervenue pour elle en avril 2015.

En première instance, Monsieur Y est condamné à lui verser 93 285 euros (contraintes professionnelles, déficit fonctionnel temporaire, souffrances endurées, déficit fonctionnel permanent). Il doit verser 398 821 à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), pour les dépenses de santé actuelles et futures de M.moi X.

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Mais il fait appel, invoquant l’avis du CNS. Il soutient que Mmoi X a « a commis une erreur en n’utilisant pas de préservatifs »et que cette faute “est totalement exonéré de toute responsabilité”.

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