Dans les coulisses du Concours Amateurs de Grands Pianos

Dans les coulisses du Concours Amateurs de Grands Pianos
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Les candidats arrivent un à un, score en main, à l’hôtel de ville du XVIe siècle ce mercredi matin. Ils sont accueillis dans une salle, sorte d’antichambre de la compétition, où ils sont invités à attendre avant de se produire. Cassandre Djian, médecin ORL de 32 ans, est la première à y aller : « J’ai essayé de me conditionner pour que ce soit plus un plaisir. Je n’ai aucune obligation de faire ça, donc ça ne devrait pas non plus être un traumatisme, ce serait stupide. Après, évidemment, il y a un peu de stress, on a envie de bien faire et il y a des proches aussi dans la salle. Nous verrons ! »

Face à Cassandre Djian, dans la salle de réception rouge et or de la mairie, se trouve le public, mais aussi un jury, composé de pianistes professionnels. Gérard Bekerman, fondateur du concours, explique la note des jurés : « Je crois qu’ils ont une grande tolérance. D’ailleurs je les trouve beaucoup plus tolérants envers les amateurs qu’envers leurs collègues. Mais, évidemment, lorsqu’on arrive au final, la musique ne souffre pas d’hésitations, de non-respect du solfège, du style, de l’esthétique. Ils jugent les candidats sur la base des mêmes critères qui leur ont été enseignés lorsqu’ils étaient eux-mêmes étudiants. »

“Nous jouons presque comme s’il s’agissait d’une compétition professionnelle internationale”

Avant leur visite, les candidats ont la possibilité de s’isoler, quelques étages en contrebas, pour répéter seuls dans une salle. Guillaume Barli est policier à Clamart. Agé de 43 ans, il nous explique quelles étaient ses motivations : « Nous jouons presque comme s’il s’agissait d’une compétition professionnelle internationale. Il y a un magnifique concert Steinway, un jury composé de personnalités bien informées et célèbres. Il y a aussi un esprit de camaraderie bon enfant, et surtout nous avons la possibilité de choisir librement notre programme, ce qui nous permet de sélectionner les morceaux que nous sommes capables de jouer. Quand c’est un programme imposé, avec une étude de Chopin que nos doigts ne nous permettent pas de jouer, c’est un peu frustrant. »

Julien Lombardo, responsable des données, spécialité informatique, nous dit-il, en est à sa cinquième participation. Il a repris les cours de piano intensément pendant 3 ans »et prépare le concours depuis 6 mois : « C’est vrai qu’avec une activité professionnelle, ce n’est pas facile de trouver du temps pour répéter, mais il y a des moments dans la journée, dans le métro par exemple, où on peut penser à la musique. Quand on rentre le soir, on est un peu fatigués, alors je m’entraîne parfois le matin avant de partir travailler. Et quand j’ai une petite pause dans la journée, je fais semblant de travailler mais parfois je pense à la musique, je l’avoue… »

Tous ont exprimé l’absence de réelle concurrence entre les candidats. ” De cette façon, il s’agit d’un acte anticoncurrentiel », résume Gérard Bekerman. Le lauréat sera toujours invité à jouer un concerto avec l’Orchestre de la Garde Républicaine, à Paris, cette année.

La finale du concours se tiendra le dimanche 31 mars à l’Université Panthéon Assas, dans le 6e arrondissement de Paris.

 
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