L’adénomyose, cette « endométriose interne » mal connue de la médecine

L’adénomyose, cette « endométriose interne » mal connue de la médecine
Descriptive text here
>>>>
Kinga Krzeminska/Getty Images Même si on sait qu’elle touche principalement les personnes dans la quarantaine ayant déjà eu plusieurs enfants, un tiers des diagnostics d’adénomyose concernent des femmes de moins de 30 ans.

Kinga Krzeminska/Getty Images

Même si on sait qu’elle touche principalement les personnes dans la quarantaine ayant déjà eu plusieurs enfants, un tiers des diagnostics d’adénomyose concernent des femmes de moins de 30 ans.

SANTÉ – ​​Avez-vous déjà entendu parler de l’adénomyose ? Cette pathologie, qui pourrait toucher plus de 10 % des femmes selon les chiffres de l’association EndoFrance, est aussi souvent appelée « endométriose interne ». Car si l’endométriose prolifère en dehors de la cavité utérine, l’adénomyose est interne à l’utérus.

Tout comme l’endométriose, l’adénomyose n’entraîne pas de conséquences mortelles pour la personne qui en souffre, mais peut être très douloureuse et entraîner des problèmes de fertilité. Focus sur cette pathologie encore peu comprise et peu étudiée.

Qu’est-ce que l’adénomyose ?

Selon l’Institut multidisciplinaire franco-européen de l’endométriose, structure de soins privée exclusivement dédiée à la prise en charge de l’endométriose, l’adénomyose est définie par un « série de changements se produisant strictement à l’intérieur de l’utérus, qui conduisent à la présence de muqueuse utérine (endomètre) à l’intérieur de la couche musculaire de l’utérus (myomètre) ». Même si on sait qu’elle touche principalement les personnes dans la quarantaine ayant déjà eu plusieurs enfants, un tiers des diagnostics d’adénomyose concernent des femmes de moins de 30 ans.

La Haute Autorité de Santé souligne que même si les deux pathologies sont différentes, l’adénomyose et l’endométriose sont souvent associées, laissant penser qu’elles pourraient avoir une « origine commune » non identifié. Elles ne vont pas forcément de pair : il est possible d’avoir une adénomyose sans endométriose, et vice versa.

La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la vidéo

Symptômes de l’adénomyose

Le Manuel MSD de connaissances médicales décrit les symptômes reconnus de l’adénomyose comme incluant « menstruations abondantes et douloureuses (dysménorrhée) »de la “douleur vague dans la région pelvienne” Et « une sensation de pression sur la vessie et le rectum ». Les douleurs lors des rapports sexuels et les douleurs intermenstruelles sont également mentionnées dans les signes évocateurs d’une adénomyose.

Une étude publiée dans la revue de l’Association médicale canadienne indique que jusqu’à 30 % des femmes atteintes d’adénomyose sont asymptomatiques. D’autres formes peuvent être extrêmement douloureuses et invalidantes, même si les recherches n’ont pas encore permis d’établir pourquoi. Par ailleurs, une étude menée auprès de 1 865 patientes subissant une FIV a constaté un taux plus élevé de fausses couches chez celles souffrant d’adénomyose. Sur ce point, la Haute Autorité de Santé reste prudente, et affirme que « L’adénomyose semble avoir un effet négatif sur le taux de grossesse, mais le rôle de l’adénomyose est difficile à évaluer en cas d’endométriose associée. De plus, le diagnostic d’adénomyose reste mal défini. » Le rapport précise au conditionnel que « les taux de fausses couches semblent être plus élevés dans les cas d’adénomyose.

Diagnostic de l’adénomyose

L’adénomyose fait partie des pathologies difficiles à identifier. En effet, pour poser un diagnostic avec certitude, il est nécessaire d’analyser les tissus de l’utérus qui ne peuvent être obtenus qu’en réalisant une hystérectomie (ablation de l’utérus), ce qui n’est pas une possibilité pour les personnes qui souhaitent devenir enceintes.

Plusieurs indicateurs peuvent encore permettre de diagnostiquer l’adénomyose avec une certaine précision, notamment l’échographie pelvienne et les images IRM. En effet, l’adénomyose provoque une augmentation globale du volume de l’utérus qui prend alors un aspect arrondi, identifiable à l’imagerie.

Traiter l’adénomyose

Actuellement, les traitements contre l’adénomyose permettent de limiter les symptômes sans affecter l’origine de la pathologie. Les patientes peuvent se voir proposer un dispositif intra-utérin hormonal, voire l’utilisation de pilules contraceptives pour réguler leur cycle. En cas d’échec de ces traitements, pour les personnes qui ne souhaitent pas (ou plus) de grossesse, l’hystérectomie peut être recommandée.

Voir aussi sur HuffPost :

La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la vidéo

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Zendaya de retour en tête du box-office avec Challengers
NEXT une soirée festive pour recruter des bénévoles