Nous contaminons les animaux plus que nous ne le pensons

Nous contaminons les animaux plus que nous ne le pensons
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toiune étude publiée dans la revue Écologie et évolution de la nature, met en lumière une nouvelle découverte. En analysant près de douze millions de séquences virales issues de bases de données publiques, les chercheurs ont réussi à retracer les trajectoires des virus passant d’un hôte à un autre pour infecter différentes espèces de vertébrés. Cette analyse a porté sur une trentaine de familles virales. Conclusion ? Les humains transmettent fréquemment des virus aux animaux sauvages, d’élevage et domestiques.

Deux fois plus d’infections des humains aux animaux que l’inverse

La santé humaine est étroitement liée à celle de la faune et des écosystèmes. Les agents pathogènes, tels que les virus, les bactéries et les parasites, empruntent de multiples voies avant d’infecter les humains et deviennent des zoonoses. Lorsque ces agents franchissent la barrière entre les animaux et les humains, ils peuvent déclencher des épidémies, voire des pandémies, comme dans le cas du Covid-19 (SARS-CoV-2).

Jusqu’à présent, la transmission zoonotique était considérée comme principalement dommageable pour les humains, les considérant davantage comme des hôtes d’agents pathogènes que comme des réservoirs. Nouvelle surprenante : les chercheurs ont découvert que les humains transmettent souvent des virus aux animaux sauvages, d’élevage et domestiques. Et même qu’il y a deux fois plus d’infections des humains aux animaux que dans le sens inverse.

Une évolution inquiétante d’une espèce à l’autre

Dans un communiqué, Cédric Tan, biologiste moléculaire à l’Université de Londres et premier auteur de l’étude, prévient : « Lorsque les animaux attrapent des virus transmis par l’homme, cela peut avoir des conséquences néfastes, non seulement pour l’animal lui-même, mais aussi pour l’organisme. conservation de l’espèce. » Il souligne également les impacts potentiels sur la sécurité alimentaire, en particulier lorsque des mesures telles que l’abattage massif du bétail sont nécessaires pour prévenir une épidémie, comme cela s’est produit ces dernières années avec la souche H5N1 de la grippe aviaire.

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Ce phénomène est d’autant plus alarmant que le virus se transforme lorsqu’il passe d’une espèce à l’autre. “Si un virus véhiculé par l’homme infecte une nouvelle espèce animale, il peut continuer à se développer même s’il est éradiqué chez l’homme”, explique Cédric Tan. « Il peut même développer de nouvelles adaptations avant d’infecter à nouveau les humains. »

Anticiper les futures pandémies

L’étude de Cedric Tan et ses collègues vise à stimuler la poursuite des recherches sur l’impact des virus transmis par l’homme sur la faune sauvage afin de réduire le risque zoonotique. Le professeur François Balloux, directeur de l’Institut de génétique de l’Université de Londres, a déclaré dans le même communiqué : « En surveillant et en contrôlant la transmission des virus entre les animaux et les humains dans les deux sens, nous pouvons mieux comprendre l’évolution virale et nous préparer plus efficacement. pour les futures flambées et épidémies de nouvelles maladies, tout en contribuant aux efforts de conservation. »

 
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